2500 manifestants contre l’obligation vaccinale

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Environ 2500 personnes vêtues de blanc ont répondu à l’appel au sit-in devant la présidence et le haut-commissariat. Principale revendication : l’annulation de la loi sur l’obligation vaccinale. De nombreux manifestants se sont aussi exprimés contre le pass sanitaire, pour l’autorisation de tous les traitements, ou encore pour la protection des enfants.

Publié le 18/09/2021 à 12:37 - Mise à jour le 19/09/2021 à 10:16

Environ 2500 personnes vêtues de blanc ont répondu à l’appel au sit-in devant la présidence et le haut-commissariat. Principale revendication : l’annulation de la loi sur l’obligation vaccinale. De nombreux manifestants se sont aussi exprimés contre le pass sanitaire, pour l’autorisation de tous les traitements, ou encore pour la protection des enfants.

Les ukulele sont de sortie et l’ambiance est bon enfant, comme le souhaitaient les organisatrices Vairea Toomaru et Branda Hoffmann. Leur principale motivation, c’est la lutte contre l’obligation vaccinale. Et la liberté, affichée sur de nombreuses pancartes.

Plusieurs manifestants sont d’ailleurs vaccinés et ne revendiquent que la liberté de choix. Beaucoup, cependant, ne croient pas au vaccin. « Je ne suis pas vacciné, ça ne sert à rien, on a des ra’au qui soignent mieux » affirme par exemple Angelo Taurei, un chauffeur de bus de 54 ans.

« Je suis vaccinée, mais je sais que ça ne me protège pas » glisse Titaua Erickson, une institutrice retraitée de 69 ans. « On ne nous dit pas la vérité sur les chiffres de l’hôpital, j’ai l’impression que c’est pour installer un climat de peur et nous forcer à nous faire vacciner » s’inquiète-t-elle.

Cette méfiance envers les pouvoirs publics est partagée par de nombreux manifestants.

« Ce vaccin est encore en test, on essaie sur nous des produits : on est des cobayes comme on l’a été à l’époque nucléaire » pense Deane Pereitai, un chômeur de 25 ans. Mara Tihoti, agriculteur retraité, va encore plus loin : « C’est le vaccin qui tue les gens, le président et le haut-commissaire mentent, comme les maires, et Macron, il faut qu’ils arrêtent avant que le sang coule. Ils viennent jusque dans les maisons pour nous forcer à nous faire vacciner » s’indigne-t-il.

Parmi les manifestants, la députée Nicole Sanquer. « Aujourd’hui on impose le vaccin aux salariés, demain ce sera aux enfants » craint-elle. « Pourtant, il y a d’autres moyens de combattre la Covid, en renforçant le système immunitaire et en laissant les médecins soigner avec les traitements disponibles ou les ra’au Tahiti : le vaccin n’est pas la seule arme ».

Cette position, à l’opposé de la doctrine médicale nationale et locale, est partagée par de nombreux manifestants. « J’aimerais savoir pourquoi l’ivermectine est dénigrée alors que le Japon l’a officiellement reconnue : le gouvernement se décrédibilise en refusant de reconnaître ce traitement » déplore une cuisinière, Tarahu Teissier. « Il y a des traitements de fond, comme des médicaments naturels utilisés en Inde et qu’on ne veut pas utiliser ici » complète Margot Biasotto, une responsable de boutique. « Le vaccin, c’était une dose, c’est passé à deux, puis trois : je ne veux pas ça pour l’avenir de ma fille de 3 ans, et je veux qu’elle puisse accéder à ses activités en toute liberté » complète-t-elle.

Peu après 9 heures, les organisateurs du sit-in ont été reçus au haut-commissariat par Anne-Laure Dautry, la responsable de la sécurité, avant un entretien à la présidence en fin de matinée.

Une pétition contre l’obligation vaccinale a aussi été signée par plusieurs milliers de personnes.

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