L’application FaceApp existe depuis 2017 mais elle fait le buzz en ce moment grâce à un filtre permettant de vieillir les visages de manière plutôt réaliste. Des challenges #Agechallenge ou encore #FaceAppchallenge ont émergé sur les réseaux sociaux. De nombreuses stars se prêtant aussi au jeu. FaceApp est rapidement devenue l’application la plus téléchargée sur Google Play Store et App Store.
Si FaceApp réussit si bien à vieillir les visages, c’est grâce à une intelligence artificielle (IA) qui se perfectionne au fur et à mesure qu’elle reçoit des images. Plus les algorithmes de l’IA ingèrent des données, plus l’IA est performante…
Mais FaceApp inquiète. Beaucoup se demandent ce que deviennent les données collectées par l’application. Aux Etats-Unis, un sénateur a même réclamé que soit ouverte une enquête du FBI sur la société qui gère FaceApp. En métropole, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), a appelé les internautes à la vigilance.
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En Europe, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) exige de recueillir un consentement clair des utilisateurs avant de recueillir leurs données. Mais FaceApp, comme beaucoup, ne prévient pas clairement ses utilisateurs. Il est simplement stipulé dans les conditions générales d’utilisation (CGU) de l’application que FaceApp collecte vos données. Mais qui peut affirmer lire systématiquement ces CGU ?
Face à la multiplication d’articles dans les médias, et à l’inquiétude des autorités, le patron de FaceApp s’est exprimé dans un communiqué et affirme que la plupart des photos collectées sont supprimées sous 48 heures, que l’entreprise accepte toutes les requêtes des internautes désirant supprimer leurs données, et surtout, qu’elle ne revend pas les données de ses utilisateurs à des tiers.
FaceApp n’est pas la seule à collecter nos données. Des plus connues comme Facebook ou Snapchat mentionnent dans leurs CGU que leurs utilisateurs leur accordent « une licence d’utilisation des contenus ».