Même tendance au centre-ville de Nouméa. Dans ce commerce où le patron et les vendeurs sont Tahitiens, ils penchent pour le non, car pour eux, une tutelle peut en cacher une autre.
“Si c’est ensuite pour être dépendant d’autres pays qui sont à l’affût des richesses que nous détenons, il faut y réfléchir avant, lâche Michel Fong, cet entrepreneur originaire de Tahiti. Est-ce que ce n’est pas mieux de rester sous le couvert de la France qui nous assure quand même une certaine liberté ?”
Pour Florentine Ariioehau, son employée également originaire du fenua, c’est clair : “Je voterai non à l’indépendance parce que pour le moment, nos enfants ont besoin de la France pour pouvoir poursuivre leurs études en France. S’il y a l’indépendance, est-ce qu’il y aura toujours ça ? On ne sait pas. Après, tout ce qui est justice et compagnie, est-ce qu’on bénéficiera toujours de l’aide de l’État ? On ne sait pas…”
L’immense majorité des Tahitiens du Caillou votera donc pour le maintien de la Calédonie dans la République française. C’est d’ailleurs le principal regret des indépendantistes locaux : l’avenir de la Calédonie ne sera pas choisi par le peuple kanak.
Rédaction Web avec Mike Leyral