Vidéo – À Nouméa, un foyer tahitien dans un état de délabrement

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Publié le 06/11/2018 à 10:35 - Mise à jour le 06/11/2018 à 10:35

En vidéo, le reportage de Mike Leyral

Ce foyer a longtemps servi de refuge aux Tahitiens qui arrivaient sans logement. Maintenant, c’est plus un lieu de rassemblement culturel, mais il arrive en fin de vie. C’est donc dans une autre ville, à la mairie de Dumbéa, que Philip Schyle est accueilli par une quinzaine de Tahitiens. Certains veulent même un nouveau foyer. « Vu qu’il y a beaucoup de Tahitiens qui viennent en Nouvelle-Calédonie, on aimerait bien que vous nous mettiez une antenne, qu’il y ait un endroit où l’on puisse se rencontrer. Pour ceux qui arrivent, ce serait un point de chute, où ils seraient reçus par nos Tahitiens d’ici » explique une femme, présente au foyer. « Bien sûr que nous avons un foyer… mais qui est délabré, vétuste, infecté par les termites… Il n’y a pas de parking. On aimerait bien que la Polynésie nous donne un coup de main » souhaite Josiane Tchong-Tai, retraitée de l’éducation originaire de Raiatea. Une requête que transmettra Philip Schyle.

Le foyer a été inauguré en 1978 et depuis, son toit en ardoises de bois (qui ont une durée de vie de 15 ans), n’a pas été changé. Sa rénovation pourrait coûter autour de 40 millions de Fcfp, une somme bien trop importante pour les petits moyens de l’association. Elle cherche donc de l’aide. « Aujourd’hui, on a aussi besoin que cette petite ambassade polynésienne existe dans le temps, qu’on puisse transmettre quelque chose à nos enfants » déclare Cliff Cariou, trésorier de l’association Tahiti Nui.

20 kilomètres plus loin, le foyer est plein à craquer. L’école de danse prépare son gala. Un petit goût de Tahiti, à plus de 4 000 km du fenua. L’école accueille beaucoup de Tahitiens, mais elle est ouverte à tous. On peut pratiquer au foyer toutes sortes de sports, avec une prédilection pour les activités culturelles polynésiennes. « On a eu l’intervention d’une danseuse de Tahiti qui est venue nous donner des stages, qui nous a appris quelques mots en Tahitien… Là, on apprend à tresser » explique Mélanie Pinpin, g

estionnaire RH et danseuse de ‘ori tahiti.

 

Et ce foyer n’est pas seulement un lieu de distraction. Il fait rayonner la culture polynésienne en Nouvelle-Calédonie. Dès la semaine prochaine, les danseurs se produiront au prestigieux Centre Jean-Marie Tjibaou.
 

Mike Leyral

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