« Je veux une égalité sociale et économique réelle pour nos territoires », a déclaré la candidate lors de la présentation de son programme pour les Outre-mer à Paris.
La candidate prévoit pour cela une « grande loi de programmation, d’une durée de 10 ans » pour « combler les retards de développement et corriger les inégalités inacceptables en matière d’éducation, de logement, de santé ».
Elle propose notamment de « lutter contre la ‘vie chère’, par un gel des prix sur un panier de produits de la vie quotidienne (panier qui sera élargi quand il existe déjà), y compris sur les prix des carburants ». Cette mesure coûterait « à peu près 30 millions d’euros », selon Patrick Karam, conseiller de Mme Pécresse pour les Outre-mer.
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Pour relever le « défi migratoire et sécuritaire » auquel sont confrontés les territoires ultramarins, Valérie Pécresse compte créer « des postes supplémentaires dans les forces de l’ordre et la justice » et construire un centre pénitentiaire à Saint-Martin, également « une cour d’appel, un centre de détention et un centre pénitentiaire pour les délinquants seront également créés » à Mayotte. « Nous supprimerons le droit du sol à Mayotte et en Guyane », a-t-elle ajouté.
Marcel Tuihani, du comité de soutien à Valérie Pécresse, invité du journal :
La candidate veut également « refonder le système de santé outre-mer » avec un « grand plan hôpital », mais également des mesures spécifiques comme la mise en place en Polynésie d’une enquête épidémiologique au terme de laquelle la loi relative à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires pourrait être révisée, et l’alignement des conditions d’indemnisation des victimes du chlordécone sur le modèle des victimes de l’amiante.
Mme Pécresse dont le programme présente « deux fois plus d’économies que de dépenses », n’a pas chiffré le coût de son programme pour l’Outre-mer, mais Patrick Karam a précisé qu’« on parle d’économies globales, sur l’ensemble de la France », Outre-Mer compris et que celles-ci permettent de financer des « plans de rattrapage » dans les « quartiers populaires », les « zones rurales » et des territoires ultramarins « laissés pour compte ».
Pour financer les infrastructures, Valérie Pécresse veut également « créer une Banque des Outre-mer, réunissant les activités de l’AFD, de la CDC-Banque des territoires et de la BPI ».
Pour mener à bien ce programme, « je m’appuierai sur un ministère des Outre-mer aux compétences renforcées » et une évaluation annuelle des actions en cours et à venir de chaque ministère car « les Outre-mer c’est transversal », a-t-elle indiqué.