Un père de famille tué dans un accident de manège près de Lyon

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Publié le 30/03/2018 à 16:13 - Mise à jour le 30/03/2018 à 16:13

Les faits se sont produits vers 16h30 à Neuville-sur-Saône, à une quinzaine de kilomètres au nord de Lyon, sur et aux abords d’un manège composé de quatorze nacelles accrochées à une structure tournante, qui monte et qui descend.

Le manège se serait affaissé d’un coup, les nacelles touchant alors le sol et éjectant une personne, a rapporté Laurent Buffard, adjoint au maire de la commune.

La victime, un homme d’une quarantaine d’années, est décédé peu après. Il était accompagné de deux de ses enfants. Une enquête menée par la gendarmerie devra déterminer les circonstances exactes de l’accident et les éventuelles responsabilités. Samedi soir, le patron du manège était entendu par les gendarmes.

Pour l’heure, il n’était pas établi si le père de famille décédé était sur le manège ou s’il a été touché alors qu’il était à proximité. 
Un enfant de huit ans a par ailleurs été hospitalisé mais son pronostic vital n’est pas engagé, selon la préfecture.

12 personnes choquées, la plupart vraisemblablement sur le manège au moment de l’accident, ont été prises en charge sur place. Le sous-préfet de Villefranche-sur-Saône, Pierre Castoldi, s’est immédiatement rendu sur place.

La mairie avait l’habitude d’organiser cette fête foraine chaque année au moment de Pâques avec les mêmes forains sans avoir connu aucun incident jusqu’ici, selon l’adjoint au maire.

Face au drame de samedi, qui a suscité une forte émotion dans cette petite commune d’environ 7 000 habitants, la mairie a pris un arrêté pour fermer les attractions

Une loi sur la sécurité en 2008

Les accidents mortels sur des manèges sont rares en France mais, à chaque fois, ils relancent la question de la sécurité de ces structures. 

Le 4 août 2007, un père et son fils avaient été tués à la Fête des Loges à Saint-Germain-en-Laye, lorsqu’une nacelle de manège de type « booster » (grand bras articulé avec une nacelle à chaque extrémité) s’était écrasée au sol.

A la suite de cet accident, une loi destinée à renforcer la sécurité des manèges, la première traitant spécifiquement de ce sujet, avait été élaborée et adoptée en février 2008. Cette loi exige notamment un contrôle technique initial et périodique effectué par un organisme agréé par l’Etat.

Le dernier accident mortel en France remonte à septembre 2014 à Flins-sur-Seine (Yvelines). Deux adolescentes avaient été éjectées de la voiture d’une « chenille » tournante qui était alors en pleine vitesse. L’une des jeunes filles avait heurté l’attraction avant de tomber sous le manège. Elle avait succombé à ses blessures.

L’enquête a montré que le manège avait été mis en service en 1965 et que le contrôle technique était périmé depuis plusieurs jours. Les expertises ont ensuite relevé des défauts sur les barres de sécurité des wagons et au niveau du système de contrôle de la vitesse du manège.

Un forain, un contrôleur technique ainsi que le maire de la commune sont renvoyés en correctionnelle dans ce dossier.

Après l’accident, la famille de l’enfant avait lancé une pétition qui avait recueilli plus de 125 000 signatures, dans le but de pousser les pouvoirs publics à mettre en place « une règlementation stricte ».

AFP

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