« Je pense que cela va arriver« , a estimé le président américain depuis la Maison Blanche, aux côtés du secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. « On en a besoin pour la sécurité internationale », a ajouté le président américain.
« Nous avons nos larrons habituels en vadrouille près des côtes et nous devons faire attention, nous vous en reparlerons », a-t-il continué, une référence apparente à la Russie et à la Chine.
« Je ne veux pas mêler l’Otan à cela« , a répondu Mark Rutte, reconnaissant toutefois que « concernant l’Arctique et le Grand Nord, vous avez complètement raison« .
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« Les Chinois empruntent désormais ces routes. Nous savons que les Russes se réarment. (…) Il est donc très important que les sept pays de l’Arctique, en dehors de la Russie, travaillent ensemble sur ce dossier sous l’égide des États-Unis afin de garantir la sécurité de cette région« , a ajouté le secrétaire général de l’Otan.
« Assez, c’est assez« , a réagi le Premier ministre sortant groenlandais Mute Egede qui a annoncé jeudi qu’il allait réunir « dès que possible » les chefs de partis pour rejeter conjointement les propos de Donald Trump.
« Cette fois, nous devons durcir notre rejet de Trump. On ne doit pas continuer à nous manquer de respect« , a affirmé sur Facebook le dirigeant, par intérim, du territoire autonome danois.
M. Egede continue de gouverner le Groenland en attendant la formation d’un nouveau gouvernement après sa défaite aux législatives mardi face à un parti de centre droit.
« Le président américain a une fois de plus évoqué l’idée de nous annexer. Je ne peux absolument pas accepter cela« , écrit-il.
« Je respecte le résultat de l’élection, mais je considère que j’ai une obligation en tant que chef par intérim du gouvernement: j’ai donc demandé à l’administration de convoquer les chefs des partis dès que possible« , explique-t-il.
Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait déjà soulevé l’idée d’acheter le Groenland, s’attirant une fin de non-recevoir des autorités danoises et groenlandaises.
Revenu à la Maison Blanche en janvier, il martèle depuis plusieurs mois sa volonté de mettre la main – sans exclure la force – sur le territoire jugé important pour la sécurité américaine.
Aucun des partis groenlandais ne soutient cette éventualité et l’immense majorité de la population de l’île y est également hostile, selon un sondage publié en janvier.