À l’ouverture des débats, la cour a constaté l’absence d’un Espagnol de 27 ans, qui devait comparaître libre sous contrôle judiciaire avec neuf autres accusés âgés de 44 à 78 ans.
Un mandat d’arrêt avait été décerné le 30 septembre à l’encontre du jeune accusé, qui ne s’était pas présenté à un interrogatoire préalable à sa comparution.
La cour a décidé de surseoir à statuer à la demande de renvoi de l’affaire formulée par les avocats des deux accusés comparaissant détenus, un Portugais et un Espagnol soupçonnés d’avoir supervisé les opérations de convoyage de drogue.
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Sept autres personnes comparaissent libres, six hommes et une femme de diverses nationalités accusés à des degrés divers d’avoir participé à l’importation de centaines de kilos de cocaïne et qui déclarent comme professions « cuisinier », « ouvrier en bâtiment », « bûcheron » ou « secrétaire ».
Une onzième personne, un Espagnol de 77 ans recruté pour l’un des transports par voilier, était également renvoyée mais elle sera jugée ultérieurement, son état de santé ne lui permettant pas de comparaître.
L’enquête avait démarré avec l’interception le 19 janvier 2017 d’un voilier battant pavillon français au large des îles Marquises.
Quelque 629 kilos de cocaïne avaient été retrouvés au total, notamment dans un faux plafond de la cabine du bateau en train de sombrer.
Quatre jours plus tard, ce sont plus de 810 kilos de drogue qui étaient saisis au large de Papeete à bord d’un deuxième catamaran parti lui aussi d’Amérique du Sud et appartenant au même propriétaire.
Fin mars 2017, des habitants d’un petit atoll de l’archipel des Tuamotu, à l’est de Tahiti, avaient découvert dans les décombres d’un voilier qui s’est échoué et a pris feu 236 kilos de cocaïne.
Ces trois convoyages de drogue ont été reliés à une quatrième traversée du Pacifique entre octobre 2015 et février 2016, commanditée par la même organisation criminelle, pour une quantité totale de drogue transportée estimée à plus de 2,3 tonnes.
Les investigations ont permis d’identifier des commanditaires sud-américains, avec des relais en Australie et s’appuyant sur un couple franco-dominicain et des logisticiens européens pour constituer la flotte de bateaux et les équipages.
Selon les déclarations de marins recrutés pour ces convoyages, la cocaïne avait été chargée au large des côtes colombiennes et placée dans des caches spécialement aménagées dans les bateaux. Elle devait être acheminée jusqu’en Australie, via la Nouvelle-Calédonie.
Le procès doit durer quatre semaines.