Les Tonga privées d’Internet après l’éruption volcanique

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L'éruption volcanique de vendredi a sectionné un câble de communication sous-marin.

Publié le 16/01/2022 à 15:39 - Mise à jour le 16/01/2022 à 16:51

L'éruption volcanique de vendredi a sectionné un câble de communication sous-marin.

Une autre « grande éruption » a été détectée sur le volcan de Tonga qui était entré en éruption il y a trois jours et avait déclenché un tsunami dans le Pacifique, a annoncé lundi une station de surveillance basée en Australie.

La dernière éruption a été détectée dimanche à 22h10 GMT, selon une alerte du Centre australien d’observation des cendres volcaniques (VAAC) de Darwin. Le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique, basé à Hawaii (Etats-unis), a également déclaré avoir localisé de grosses vagues dans la région : « Cela pourrait provenir d’une autre explosion du volcan de Tonga. Il n’y a pas de tremblements de terre connus de taille significative qui génèrent une telle vague ».

Mais selon une information du Monde, cette information fondée sur une alerte du Centre australien d’observation des cendres volcaniques (VAAC) de Darwin n’a pas été confirmée par les centres d’alerte.

Par ailleurs, les îles Tonga pourraient être encore privées d’internet pendant « deux semaines » à la suite de l’éruption volcanique de vendredi qui a sectionné un câble de communication sous-marin, a déclaré lundi à l’AFP un responsable de l’opérateur.

« Nous n’obtenons que des informations parcellaires, mais il semble que le câble ait été coupé », a déclaré le directeur des réseaux du Southern Cross Cable Network, Dean Veverka, en ajoutant : « Cela pourrait prendre jusqu’à deux semaines pour le faire réparer »

L’éruption de samedi a été si puissante qu’elle a été entendue jusqu’en Alaska, déclenchant un tsunami dans le Pacifique qui a inondé des côtes du Japon aux Etats-Unis.

« Le tsunami a eu un impact important sur le littoral nord de Nuku’alofa », la capitale des Tonga, « avec des bateaux et de gros rochers rejetés sur le rivage », mais aucune victime n’a été signalée dans l’archipel, a déclaré la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

À plus de 10 000 kilomètres de là, au Pérou, deux femmes sont mortes noyées sur la plage de Naylamp à Lambayeque, dans le Nord, en raison de « vagues anormales » consécutives à l’éruption aux Tonga, a annoncé dimanche le Centre national des opérations d’urgence local.

La veille, le Pérou avait fermé 22 ports par précaution. La police avait secouru 23 personnes sur la côte.

Mme Arden a souligné que l’étendue des dégâts était difficile à évaluer dans le petit royaume du Pacifique, les communications étant coupées.

« Nuku’alofa est couverte d’un épais nuage de cendre volcanique, mais sinon la situation est calme et stable », a ajouté Mme Ardern après être entrée en contact avec l’ambassade de son pays aux Tonga. L’archipel a cependant besoin de s’approvisionner en eau car « le nuage de cendres a provoqué une contamination ».

La Nouvelle-Zélande a envoyé un avion de reconnaissance tôt lundi pour « une évaluation initiale de l’impact sur la zone et les îles à faible élévation ». 

Les Tonga ont également accepté une offre australienne d’envoyer un avion de surveillance, selon Canberra. L’Australie préparait également « des fournitures humanitaires essentielles » à envoyer.

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