Comme pour les alertes tsunami, la sirène est testée régulièrement. Dans ces cas, la population n’a rien à faire. Mais en cas de véritable attaque, les Hawaiiens n’auront que quelques minutes pour se mettre à l’abri.
Le message envoyé ce samedi matin à la population ne laissait pas place au doute : Emergency alert issued to Hawaii phones : « ballistic missile threat inbound to Hawaii. Seek immediate shelter. There is not a drill » ( Menace de missile balistique sur Hawaii. Cherchez un abri immédiatement. Ce n’est pas un exercice) »
Un message envoyé sur ce smartphone dont nous avons eu la capture d’écran, par Hawaii News now.
Vent de panique chez certains habitants. Plusieurs minutes après, un autre message arrive : « There is no current ballistic missile threat. The emergency alert warning has been soundeed by mistake, according to Civil defense » (Pas de menace de missile : le message d’alerte a été envoyé par erreur selon la sécurité civile ).
La population est en colère. Certains ont cru au pire, ne sachant pas où aller pour se protéger, protéger leur famille, et ont commencé à dire adieu à leurs proches. Pour beaucoup, cette erreur montre que Hawaii n’est pas préparée.
Malgré cette erreur, les autorités invitent la population à rester vigilante et à se mettre à l’abri en cas d’urgence. Cet épisode aura permis de révéler quelques soucis dans le système d’alerte. Certains n’ont par exemple jamais reçu le message annonçant l’arrivée d’un missile. Cela pourrait être dû à une surcharge du réseau.
Dans l’après-midi, les officiels ont donné une conférence durant laquelle le directeur de la Sécurité civile a pris la responsabilité de cet incident et s’est excusé à maintes reprises. Mais pour la population, encore sous le choc, ce n’est pas suffisant « Vous devriez être en prison », on écrit quelques uns en commentaire du live de la conférence.
Le gouverneur a assuré qu’il ferait en sorte qu’un tel événement ne se reproduise pas. Il a souligné que le message disant qu’il s’agissait d’une erreur avait été envoyé moins de 15 minutes après le premier. Intervalle de temps durant lequel la population est censée se mettre à l’abri.