Tatouages : après l’encre, les aiguilles suspectées de susciter des allergies

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Après l'encre, les aiguilles : une équipe internationale de chercheurs a montré que des particules du métal des aiguilles utilisées lors de tatouages pouvaient migrer dans le corps, au risque de provoquer des allergies.

Publié le 26/08/2019 à 15:26 - Mise à jour le 26/08/2019 à 15:52

Après l'encre, les aiguilles : une équipe internationale de chercheurs a montré que des particules du métal des aiguilles utilisées lors de tatouages pouvaient migrer dans le corps, au risque de provoquer des allergies.

« Les particules de chrome et de nickel provenant de l’abrasion d’aiguilles de tatouage migrent vers les ganglions lymphatiques », relève une équipe de chercheurs, dont certains venus de Grenoble, dans une étude publiée mardi dans la revue spécialisée Particle and Fiber Toxicology. Le nickel et le chrome de ces aiguilles peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité et « peuvent donc jouer un rôle dans les allergies au tatouage ».

Les réactions indésirables liées à cette mode, à laquelle ont adhéré 18% des Français de plus de 18 ans, sont devenues courantes, relèvent les auteurs de l’étude. Si les pigments utilisés sont régulièrement mentionnés pour expliquer les allergies au tatouage, c’est la première fois que le rôle des aiguilles des tatoueurs est ainsi relevé.

Rien à voir avec un éventuel manque d’hygiène. C’est un phénomène mécanique qui existe seulement « lorsque l’encre de tatouage contient du dioxyde de titane (présent dans les couleurs vives des tatouages comme le vert, le bleu ou le rouge)« , mais pas « avec l’encre noire de carbone ».

Selon Ines Schreiver, premier auteur de l’étude, « l’impact exact sur la santé » des tatouages ne peut pas toutefois être encore mesuré. « Ce sont des effets à long terme qui ne peuvent être évalués que par des études épidémiologiques qui surveillent la santé de milliers de personnes sur des décennies ».

L’équipe qui a mené cette étude est dirigée par des chercheurs de l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques. Elle comprend aussi des scientifiques du synchrotron européen de Grenoble (Isère) et plusieurs instituts et universités allemandes.

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