Séisme au Japon : un tsunami d’1 mètre mesuré, risque de vagues plus élevées

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Publié le 20/11/2016 à 14:20 - Mise à jour le 20/11/2016 à 14:20

La secousse de magnitude de 7,4 s’est produite à 5h59 locales (20h59 GMT) à une profondeur d’une dizaine de kilomètres, selon l’Agence météorologique nationale (6,9 selon l’institut géologique américain USGS).
Peu après, « à 6h38, un tsunami de 1 mètre a été mesuré » au niveau des centrales Fukushima Daiichi, touchée en 2011, et Fukushima Daini, a indiqué la compagnie Tepco (Tokyo Electric Power) qui gère le site.
Aucun problème n’a été détecté à ce stade, a cependant précisé à l’AFP un porte-parole. « La situation ne cause pas d’inquiétude immédiate ».
Tepco a par ailleurs fait savoir qu’un système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 3 de Fukushima Daini avait été stoppé, mais son fonctionnement a été rétabli peu après.

Un tsunami de 1,4 m a également été observé sur la côte de Sendai (préfecture de Miyagi) et plusieurs autres de quelques dizaines de centimètres avaient été relevés auparavant.
Il existe un risque de vagues plus élevées, ont averti les autorités qui avaient auparavant dit qu’elles pourraient atteindre jusqu’à trois mètres.

Des ordres d’évacuation ont été donnés par plusieurs localités.
« La côte est extrêmement dangereuse : n’allez ni en mer, ni à proximité, jusqu’à la levée de toutes les alertes et avis », a insisté un responsable de l’agence de météo lors d’une conférence de presse diffusée par la chaîne NHK.

Aucune information sur des dégâts majeurs ou blessés n’avait été rapportée dans l’immédiat, hormis un début d’incendie dans une raffinerie, selon la NHK.
« J’ai ordonné aux ministres de relayer les informations et d’agir promptement en cas de dégâts », a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe, actuellement en déplacement en Argentine.

Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l’île principale de Honshu, où se trouve Tokyo, réveillant des millions d’habitants de la région qui avait déjà été dévastée par un énorme tsunami en mars 2011.
 

Les opérateurs des centrales nucléaires de la région, qui se trouvent toutes à l’arrêt, ont procédé à des vérifications dans leurs installations.

La NHK a immédiatement interrompu ses programmes pour relayer les informations. « Un tsunami arrive, fuyez, prévenez vos voisins, la montée d’eau peut toucher une large zone côtière », lançait un commentateur de la chaîne publique, qui a une mission d’intérêt général, à l’adresse des habitants des zones touchées.

L’alerte au tsunami concerne la côte de la préfecture de Fukushima, tandis qu’un avis avec un risque plus faible vise plusieurs autres régions le long de la côte nord-est, du nord (Hokkaido) à la côte de Tokyo et sa banlieue au sud.
Une cellule de crise a été ouverte par le gouvernement pour recueillir des informations et donner des instructions aux secours, aux localités et à leurs habitants.

Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011, consécutif à un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18 500 personnes et provoqué une catastrophe à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, où les coeurs de trois réacteurs (sur six au total) étaient entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le site est extrêmement fragilisé et un nouveau tsunami est le danger le plus redouté.

L’archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivi de plus de 1 700 répliques, qui avaient fait une cinquantaine de morts et causé d’importants dommages.

Avec AFP

 

MISE A JOUR lundi soir : L’alerte tsunami a été levée. L’agence nationale de météorologie prévient néanmoins que des secousses secondaires de même ampleur (environ magnitude 7) sont probables dans les jours à venir

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