Royal tacle le projet SWAC de la Réunion

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Publié le 26/03/2016 à 17:40 - Mise à jour le 26/03/2016 à 17:40

La ministre répondait à une question de la députée de la Réunion Huguette Bello, inquiète des « incertitudes » pesant sur le projet de climatisation par eau de mer, dit SWAC (« Sea Water Air Conditioning » ou climatisation à l’eau naturellement froide), un « projet ambitieux et sans équivalent, destiné à la climatisation des grands bâtiments tertiaires du nord de l’île de la Réunion », a insisté la députée (Gauche démocrate et républicaine).
 
Ce projet, destiné à « produire 40 mégawatt », « doit permettre d’économiser 70% d’électricité », a rappelé Mme Bello, soulignant que « les études étaient réalisées et les financements publics acquis ». 
 
Or, a-t-elle déploré, « le démarrage des travaux a été reporté à la demande de la filiale Engie, à qui le projet a été délégué » et « plusieurs raisons ont été évoquées », notamment « la chute du baril du pétrole qui remettrait en cause la rentabilité du projet ».
 
Ce projet est « un magnifique projet de refroidissement par l’intermédiaire de l’eau marine », a confirmé Ségolène Royal lors de la séance des questions d’actualité. « Je rejoins donc votre étonnement. J’ai demandé à Engie des explications sur les déclarations concernant son retrait. A l’heure où je vous parle, je n’ai pas d’explications claires ».
 
« J’ai donc l’intention de mettre cette entreprise devant ses responsabilités, et si ce n’est pas le cas, nous donnerons ce marché à une autre entreprise qui aura la capacité de réaliser ce projet, qui sera une grande première mondiale dans les Outre-mer, et qui sera très observé par l’ensemble des Etats insulaires », a-t-elle affirmé.
 
Le réseau de climatisation marine, fondé sur le procédé SWAC (« Sea Water Air Conditioning » ou climatisation à l’eau naturellement froide), est déjà exploité en Polynésie française ou à Hawaï, mais à petite échelle. Le projet réunionnais ambitionne de climatiser une soixantaine de bâtiments publics et privés (aéroport, université, centres commerciaux ) des zones urbaines de Saint-Denis et Sainte-Marie (nord).
 
Piloté par le Syndicat intercommunal d’exploitation des eaux océaniques (Sideo), ce projet, d’un coût de 150 millions d’euros dont 90 millions financés par l’Etat, devait voir ses travaux démarrer fin 2015 pour une mise en service en 2017.

Source : AFP

 

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