« Le référendum, de toute façon, on doit l’organiser, puisqu’il a été demandé. Maintenant c’est seul sur des critères sanitaires que nous pouvons établir si nous pouvons le maintenir ou pas, le 12 décembre prochain », a indiqué le ministre à l’antenne de franceinfo.
« Depuis quelques jours, nous avons un plateau sur le taux d’incidence (qui) a vraiment considérablement diminué ces 15 derniers jours, mais il est clair qu’il est trop tôt, malheureusement, pour avoir une projection sanitaire fine qui nous permet d’établir si le 12 décembre peut-être maintenu ou pas. Mais je l’ai déjà dit : dans une démocratie, on tient ses élections à l’heure. Le principe c’est qu’il a lieu le 12 décembre, l’exception c’est qu’il doit être reporté », a-t-il martelé.
L’appel au boycott lancé par le FLNKS, « c’est de la terminologie politique, ce n’est pas une discussion technique, sanitaire, objective. J’appelle des familles indépendantistes à ne pas s’écarter de ce seul baromètre sanitaire », a-t-il ajouté.
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Le 12 décembre, « c’est la date qui a été choisie avant l’été parce que les élus du Congrès indépendantistes ont demandé l’organisation de ce référendum et donc nous sommes tenus de l’organiser entre fin 2021 et la fin de l’année 2022, sachant que ce référendum ne peut pas avoir lieu pendant l’élection » présidentielle, a encore précisé M. Lecornu. « Les mêmes indépendantistes étaient déjà contre la date du 12 décembre et nous demandaient déjà avant la crise Covid de le reporter. Les loyalistes, eux, demandent à ce que ça ait lieu le 12 décembre », a-t-il rappelé.
Ce n’est « pas parce qu’un des deux camps demanderait à changer la date, que sur un bout de table je choisis un changement de date », que ce changement de date interviendrait : « il faut l’objectiver pour de bonnes raisons », a-t-il fait valoir. « C’est un processus de décolonisation au sens juridique du terme, encadré par les Nations (…) et donc on ne change pas la date comme cela », a-t-il insisté.
Quant à la position de l’État, il a rappelé que « le gouvernement de la République, le Parlement, peuvent exprimer des préférences. L’État comme organisation est neutre« . « Néanmoins, si la question est de dire est-ce qu’Emmanuel Macron a déjà dit où son coeur était, il l’a fait au théâtre de Nouméa lors de son discours en disant que la France ne serait plus la France sans la Nouvelle-Calédonie », a souligné le ministre.