Réunis au sein d’un Comité stratégique indépendantiste de non participation, le FLNKS et cinq mouvements nationalistes ont accusé l’État « de voler au secours de la droite locale » pour contrer leur progression lors des deux précédents référendums en 2018 et 2020, de 43,3% à 46,7% des suffrages. « L’État n’arrive visiblement pas à concilier son obligation de décoloniser la Nouvelle-Calédonie avec le maintien de ses intérêts stratégiques dans le Pacifique », ont-ils déclaré dans un communiqué.
Ils ont en outre déploré que le Premier ministre Jean Castex ait affirmé, devant le Sénat le 22 octobre, le « souhait fort que le choix des Calédoniens soit celui de la France », citant l’accord de Nouméa dans lequel « l’État reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie (…) à bénéficier d’une complète émancipation ».
En raison de l’épidémie de Covid-19 en cours dans l’archipel, qui empêche selon eux « une campagne équitable », les indépendantistes ont décidé de ne pas prendre part au troisième et dernier référendum sur l’indépendance de l’accord de Nouméa (1998). Ils réclamaient son report à septembre 2022.
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Toutefois, alors qu’une des composantes du FLNKS avait apparenté dimanche le maintien du référendum au 12 décembre « à une déclaration de guerre », Alosio Sako, membre du bureau politique de la coalition indépendantiste, a appelé à poursuivre la revendication « pacifiquement ».
« Le 13 décembre, le FLNKS viendra à la table des discussions mais pour parler d’indépendance et pas d’autre chose », a-t-il déclaré, soulignant que « le résultat de ce scrutin tronqué ne constituera pas une base légale pour renouer les fils du dialogue ».