Ratification prochaine du traité d’interdiction des armes nucléaires (ONG)

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Un traité international interdisant les armes nucléaires est sur le point d'entrer en vigueur, ont assuré mercredi des militants anti-nucléaires, les dernières ratifications nécessaires étant attendues dans les semaines à venir. Les principaux pays possédant l'arme nucléaire, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie, ne l'ont pas signé.

Publié le 21/10/2020 à 9:38 - Mise à jour le 21/10/2020 à 10:12

Un traité international interdisant les armes nucléaires est sur le point d'entrer en vigueur, ont assuré mercredi des militants anti-nucléaires, les dernières ratifications nécessaires étant attendues dans les semaines à venir. Les principaux pays possédant l'arme nucléaire, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie, ne l'ont pas signé.

Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires -qui prohibe l’utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d’utilisation de telles armes- a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en juillet 2017 avec l’approbation de 122 pays.

Depuis, 84 États supplémentaires ont signé le traité, qui entrera en vigueur 90 jours après la ratification du document par 50 de ces signataires.

Plusieurs pays ont récemment ratifié le traité, dont le Nigeria, la Malaisie, l’Irlande, Malte. Le Tuvalu l’a ratifié le 12 octobre, portant le nombre de nouveaux signataires à 47. Une 48ème ratification est attendue dans les prochains jours, et d’autres devraient suivre rapidement.  

« C’est vraiment important que le traité soit sur le point d’entrer en vigueur », a déclaré Beatrice Fihn, directrice exécutive de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN).

L’ICAN, une coalition d’organisations non gouvernementales, s’est vu attribuer le prix Nobel de la paix 2017 pour son rôle dans l’élaboration de ce traité. 

« Le fait que ces pays aient fait cela, malgré la pandémie et l’énorme pression des États dotés de l’arme nucléaire, est vraiment assez impressionnant », a déclaré M. Fihn à la presse aux Nations Unies à Genève. « Ce serait une étape historique. Ce traité complétera l’interdiction des armes de destruction massive. Il s’ajoutera à l’interdiction des armes biologiques et chimiques », a-t-elle dit.

La Thaïlande, le Mexique, l’Afrique du Sud, le Bangladesh, la Nouvelle-Zélande, le Vietnam et le Vatican sont au nombre des pays qui ont déjà ratifié le traité.

Les principaux pays possédant l’arme nucléaire, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie, ne l’ont pas signé.

Les militants pro-abolition espèrent que sa ratification aura le même impact que les traités internationaux précédents interdisant les mines terrestres et les armes à sous-munitions : stigmatiser la possession et l’utilisation des armes nucléaires, ce qui pourrait conduire à un changement de comportement, même de la part des pays non-signataires.

Les États dotés d’armes nucléaires soutiennent pour leur part que leurs arsenaux servent de dissuasion et se disent attachés au Traité de non-prolifération, qui vise à empêcher la prolifération des armes nucléaires.

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