Opération de police à Bruxelles liée aux attentats de Paris, un suspect tué

Publié le

Publié le 14/03/2016 à 8:55 - Mise à jour le 14/03/2016 à 8:55

Cette vaste opération belgo-française a été déclenchée après qu’une perquisition a mal tourné dans la commune bruxelloise de Forest, débouchant en fin de journée sur un assaut contre la maison où un ou plusieurs suspects s’étaient retranchés.
 
L’opération semblait toucher à sa fin vers 19 heures GMT, des riverains étant autorisés à regagner leur domicile sans que l’on sache précisément si des hommes étaient encore recherchés.
 
Joint par l’AFP dans l’après-midi, le parquet fédéral belge a confirmé qu’une fusillade avait éclaté peu avant 15h00 (14H00 GMT) dans la commune bruxelloise de Forest, après une perquisition « dans le cadre du dossier de Paris ».
 
Il s’agissait, a expliqué la chaîne RTBF, d’une opération de vérification d’identités figurant dans le dossier du volet belge de l’enquête sur ces attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015.
 
Un ou plusieurs occupants de la maison visée, dans la rue du Dries, ont alors accueilli les policiers par des coups de feu.
Quatre policiers ont été blessés en deux temps, a souligné auprès de l’AFP Eric Van der Sypt, porte-parole du parquet fédéral, sans préciser leur nationalité. 
 
Au moins trois hommes occupaient l’appartement et un, peut-être deux, se sont retranchés à l’intérieur après l’intervention, selon les médias.
 
En début de soirée, un assaut a été donné et « un corps a été trouvé » dans la maison, a rapporté l’agence de presse Belga citant M. Van der Sypt. Une conférence de presse du parquet fédéral était prévue dans la soirée.
 
« Le parquet fédéral confirme qu’un tireur a été abattu », a par ailleurs twitté la chaîne flamande VTM, tandis que plusieurs autres médias rapportaient la même information. 
L’identité du suspect décédé « n’est pas encore connue mais en tout cas, il ne s’agit pas de Salah Abdeslam », a ajouté le porte-parole du parquet cité par Belga.
 
Ce suspect clé lié aux attentats de Paris est toujours en fuite. Une source policière française avait expliqué plus tôt que l’opération de mardi ne le visait pas mais concernait « l’entourage d’un ou plusieurs des 11 inculpés belges ».
 
Depuis Abidjan où il était en visite, le ministre français de l’Intérieur  Bernard Cazeneuve a dit que des policiers français avaient participé à la perquisition au cours de laquelle les visiteurs « ont essuyé des coups de feu, des tirs d’armes lourdes visiblement », sans toutefois précisé le type d’armes auquel il faisait allusion. 
 

Un hélicoptère et des membres des forces spéciales belges, certains encagoulés, avaient été dépêchés sur place dans l’après-midi. Le quartier a été complètement bouclé et les journalistes étaient tenus à l’écart. 
D’après le cabinet du bourgmestre (maire) de Forest, Marc-Jean Ghyssels, le périmètre de sécurité a été rapidement « élargi », et les enfants de deux écoles et de deux crèches du quartier ont dû être mis à l’abri à l’intérieur des établissements.
 
Onze personnes ont été inculpées à ce jour en Belgique en lien avec les attaques qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015. L’enquête a montré que ces attentats avaient été largement préparés et coordonnés depuis Bruxelles.
 
Huit de ces onze inculpés sont toujours en détention provisoire. Un suspect clé, Salah Abdeslam, et son ami Mohamed Abrini, originaire comme lui de la commune bruxelloise de Molenbeek, n’ont jamais été appréhendés.
 
Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d’avoir eu au moins un rôle-clé de logisticien dans les attentats de Paris, s’est évaporé dans la nature depuis son exfiltration de la capitale française par des amis, le lendemain des attaques.
 
Sa trace s’évanouit à Schaerbeek, un autre commune de Bruxelles, le samedi 14 novembre vers 14H00. Il aurait ensuite passé trois semaines dans une planque de Schaerbeek où son empreinte ADN a été retrouvée.
 

AFP

Dernières news