Nouvelle-Calédonie : Thierry Santa, élu président du gouvernement

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Publié le 27/06/2019 à 12:11 - Mise à jour le 27/06/2019 à 12:11

Thierry Santa, 51 ans, a obtenu 6 voix sur 11 : celles des cinq membres du gouvernement issu de sa liste et celle de Philippe Germain de Calédonie Ensemble (centre droit), parti loyaliste rival qui avait précédemment refusé de le soutenir.

Après les élections provinciales du 12 mai, et l’élection d’un gouvernement collégial par le Congrès le 13 juin, les tentatives pour élire un président avaient échoué, faute d’accord à droite. 

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Les cinq membres indépendantistes de l’exécutif avaient présenté deux candidats : l’un issu des rangs de l’UC-FLNKS, qui a obtenu trois voix, et l’autre de l’UNI (FLNKS), qui en a recueilli deux. 

Ces divergences dans le camp indépendantiste n’ont pas permis de désigner un vice-président. Cette élection a été remise à mardi.

« Le rétablissement des équilibres des comptes sociaux, la relance économique, la prévention de la délinquance et les violences faites aux femmes figurent parmi mes priorités », a déclaré à la presse Thierry Santa, qui a plaidé « pour un mode de gouvernance partagé ».

Ce diplômé en sciences économiques, élu depuis 2014, s’est par ailleurs montré serein quant à l’exercice de sa mission avec à la tête du Congrès, l’assemblée législative, un opposant indépendantiste.

Roch Wamytan (UC-FLNKS) a été élu président du Congrès le 24 mai dernier grâce à l’apport des voix d’un parti communautaire wallisien et futunien, L’Eveil océanien, qui a ensuite fait alliance avec L’Avenir en confiance pour le gouvernement. « Ça ne m’inquiète pas plus que ça. Au contraire, c’est peut-être une manière de répartir les responsabilités entre les sensibilités calédoniennes », a déclaré à l’AFP Santa.

Dans un communiqué, Calédonie Ensemble a indiqué « prendre ses responsabilités » en soutenant Santa, compte tenu de l’urgence de certains dossiers, mais qu’en « aucune manière » il n’approuvait « le programme économique et social de l’Avenir en confiance et de l’Eveil océanien‘.

Aucun indépendantiste n’a souhaité s’exprimer.

La Nouvelle-Calédonie a refusé l’indépendance à 56,7% lors d’un référendum en novembre. Un deuxième référendum d’autodétermination doit être organisé en 2020, puis si le « non » à l’indépendance l’emporte de nouveau, un troisième en 2022.

 

Rédaction web avec AFP

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