Nouvelle-Calédonie : Pas de nouveau référendum dans le quinquennat, assure Gérald Darmanin

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Interrogé mardi 13 décembre par le député calédonien Nicolas Metzdorf (RE), Gérald Darmanin s'est montré clair : "Il n’est pas question de réorganiser un référendum dans le quinquennat du président de la République" a déclaré le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, devant l’Assemblée nationale. Un sujet de nos partenaires d'Outremers360.

Publié le 14/12/2022 à 14:05 - Mise à jour le 14/12/2022 à 14:05

Interrogé mardi 13 décembre par le député calédonien Nicolas Metzdorf (RE), Gérald Darmanin s'est montré clair : "Il n’est pas question de réorganiser un référendum dans le quinquennat du président de la République" a déclaré le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, devant l’Assemblée nationale. Un sujet de nos partenaires d'Outremers360.

« La France redit qu’il n’est pas question de réorganiser un référendum dans le quinquennat du président de la République » a assuré Gérald Darmanin ce mardi, sans préciser s’il s’agissait d’une éventuelle nouvelle consultation sur l’indépendance ou du référendum de projet promis lors du précédent quinquennat.

Insistant une nouvelle fois sur la légitimité des résultats des trois référendums d’autodétermination dans le cadre de l’Accord de Nouméa, malgré les contestations indépendantistes sur les résultats du 3ème, le ministre a une nouvelle fois assuré que « la France (…) est ouverte à l’autodétermination (…) dans un exercice qu’il nous faut définir ensemble ». L’engagement sur le maintien du droit à l’autodétermination a été plusieurs fois mis en avant par Paris.

Du côté des partis indépendantistes, les résultats de la dernière consultation, qu’ils avaient boycotté et dont la participation n’a pas dépassé les 50%, sont toujours contestés. Toutefois, certaines mouvances du FLNKS, notamment le Palika, ont montré un signal d’ouverture en acceptant de prendre en compte les résultats des trois référendums, tout en demeurant intransigeant sur le droit à l’autodétermination.

Pour Gérald Darmanin, il s’agit « surtout de voir quel projet nous avons, nous la France, pour la Nouvelle-Calédonie, voir quelles compétences supplémentaires nous pouvons éventuellement accorder au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et comment nous pouvons travailler ensemble pour respecter l’autonomie de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République française en respectant chacune et chacun ».

Salué pour sa récente visite en Nouvelle-Calédonie et interrogé sur la « méthode et le calendrier » de l’avenir institutionnel calédonien, Gérald Darmanin a répété devant la représentation nationale attendre le congrès du FLNKS début 2023 pour reprendre les discussions d’ordre politique et institutionnelles. « Nous avons confiance en l’avenir et nous devons travailler ensemble sous l’autorité du président de la république et de la Première ministre, pour trouver les moyens institutionnels qui permettent aux plus jeunes calédoniens (…) de regarder cet avenir », a-t-il déclaré.

Le député calédonien a aussi interrogé le ministre sur le nickel, déplorant que le minerai calédonien soit essentiellement exporté en Asie ou Australie, et non en France hexagonale. « Les Calédoniens veulent faire partie intégrante de la stratégie industrielle nationale », a-t-il assuré. Lors de sa visite, le ministre avait appelé les acteurs de ce secteur à « un grand projet » sur les 10 à 30 prochaines années, condition sine qua none à une nouvelle aide de l’État qui a, rappelle-t-il, déjà apporté 2,5 milliards d’euros d’aides aux trois opérateurs miniers de l’archipel.

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