Nouvelle-Calédonie : loyalistes et indépendantistes lancent leur campagne pour le référendum

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Loyalistes et indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont lancé ce week-end leur campagne en vue du troisième référendum sur l'indépendance le 12 décembre, ciblant abstentionnistes et indécis, a constaté l'AFP.

Publié le 22/08/2021 à 10:20 - Mise à jour le 22/08/2021 à 10:20

Loyalistes et indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont lancé ce week-end leur campagne en vue du troisième référendum sur l'indépendance le 12 décembre, ciblant abstentionnistes et indécis, a constaté l'AFP.

« Il y a eu 25 000 abstentionnistes en 2020. C’est ceux-là qu’il faut aller chercher et aussi ceux qui hésitent ou doutent du bien-fondé projet du FLNKS », a préconisé Aloisio Sako, un des chefs de file du front indépendantiste, réuni samedi en congré.       

Le rassemblement, organisé pour la première fois à l’anse Vata, un quartier cossu de Nouméa, s’est tenu sur deux jours, avec dimanche une ouverture à « tous les partis et organisations nationalistes » pour une campagne dans l’unité.       

« C’est le dernier coup, il n’y en a pas d’autres. La victoire est possible, elle est à portée de main à condition que nous renforcions notre volonté de gagner », a également déclaré M.Sako.        

Dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998), deux référendums ont déjà eu lieu les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 et ont été remportés par les pro-France avec 56,7% des voix puis seulement 53,3%. Celui du 12 décembre est le dernier prévu par cet accord.     

« Notre défi est de surfer sur la dynamique des deux premiers scrutins et de fermer la parenthèse ouverte en 1853 (année de la prise de possession, ndlr)« , a lancé à la tribune un représentant de la Dynamique Unitaire Sud, petite formation non membre du FLNKS.       

Bien que le taux de participation ait atteint le niveau élevé de 85,64% en 2020, le FLNKS estime qu’il a « encore une marge de progression, notamment dans le Grand Nouméa et dans les îles Loyauté ».      

Pendant ce temps, à Bourail, village de la côté ouest, la coalition non indépendantiste majoritaire, Les Loyalistes, a également donné le coup d’envoi de sa campagne, opérant un recentrage par rapport à 2020.       

La formation, rebaptisée « Les voix du NON » pour l’occasion, avait porté l’an dernier un discours très patriotique et bleu-blanc-rouge alors que cette fois, elle entend élargir son audience.      

« On a la grande chance d’avoir cette fois un document, qui dit clairement ce qui va se passer si c’est oui. L’idée est de dire à tous ceux qui hésitent que l’on n’est pas prêt (…), à ce que la France s’en aille », a expliqué Sonia Backés, présidente de la province Sud, en allusion à un document transmis en juin par l’État sur les implications du oui et du non.   

Partis séparés en 2018 et 2020, les non indépendantistes vont cette année faire campagne « en coordination », avec des évènements communs entre « Les voix du non » et le parti de centre-droit Calédonie ensemble (CE). Cette formation lancera sa campagne le 28 août.

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