Nouvelle-Calédonie : Les non-indépendantistes satisfaits de leur rencontre avec Darmanin

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Les élus non-indépendantistes calédoniens ont été reçus en bilatérale jeudi en métropole par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Unanimes, les non-indépendantistes ont salué l’engagement de l’État sur le dossier calédonien.

Publié le 27/10/2022 à 14:34 - Mise à jour le 27/10/2022 à 14:36

Les élus non-indépendantistes calédoniens ont été reçus en bilatérale jeudi en métropole par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Unanimes, les non-indépendantistes ont salué l’engagement de l’État sur le dossier calédonien.

« On a senti de la part de l’État une volonté de s’engager sur un calendrier et une méthode pour avancer à l’issue des trois référendum » a déclaré la présidente du groupe l’Avenir en confiance au Congrès. « Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a une feuille de route très claire sur la Nouvelle-Calédonie, il se saisit personnellement du sujet » a ajouté le député Renaissance, Nicolas Metzdorf.

Gérald Darmanin est d’ailleurs attendu sur place fin novembre ou début décembre pour une visite officielle avec Jean-François Carenco. « L’investissement des ministres permettra certainement d’avoir une récolte plus fructueuse que celle que nous avons aujourd’hui » a réagi Philippe Gomes, président de Calédonie ensemble, en référence à l’absence des indépendantistes, « petits cailloux dans le chemin » vers la sortie de l’accord de Nouméa. « Nous sortons rassurés » a toutefois insisté Philippe Gomes.

« Aujourd’hui, c’est une première étape » a abondé Gil Brial, président du Mouvement populaire calédonien, et vice-président de la province Sud. « Ce qui compte, c’est de pouvoir offrir des perspectives aux Calédoniens » qui, rappelle-t-il, « veulent rester au sein de la République ». Pour Thierry Santa, président du Rassemblement-LR, cette réunion a permis aux non-indépendantistes de faire part de « leurs éléments fondamentaux dans le cadre de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ».

Et outre l’absence remarquée des indépendantistes, c’est aussi la légère dissension chez les non-indépendantistes qui transparaît lors de ces discussions. En effet, Calédonie ensemble n’a, hier, pas signé une déclaration commune avec les autres délégations non-indépendantistes, au grand regret de ces dernières. Mais Philippe Gomes l’assure, c’est « le tronc commun » qui importe, estimant que ce document « ne comporte rien ». Un troc commun qui inclut le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République, le refus d’une indépendance-association ou encore, l’ouverture du corps électoral.

« Nous ne sommes pas dans la posture (…), nous souhaitons aboutir à un accord de durée, de stabilité, de paix, de développement avec les indépendantistes et l’État », a-t-il ajouté. Pour Virginie Ruffenach, l’unité des indépendantistes « est importante pour porter une voix commune à travers ces discussions ». « La désunion des non-indépendantistes joue toujours contre le camp de la France » insiste Gil Brial, qui reconnaît « des divergences qui portent sur des détails ». « L’essentiel c’est d’avoir la voix la plus unie, auprès de l’État et des indépendantistes, sur le projet que l’on souhaite pour la Nouvelle-Calédonie », tranche-t-il.

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