Les ingérences « conventionnelles, classiques », sont « surveillées, documentées par les services de l’État compétents sur ce sujet », « avec deux vigilances particulières : le dossier du nickel, et les anti-vax qui peuvent faire l’objet de récupération ou d’instrumentalisation venues de l’étranger », a expliqué le ministre répondant à une question du sénateur PS de Charente-Maritime Mickaël Vallet.
Selon M. Lecornu, « les circonstances ont bien changé depuis 1988 où les accords de Matignon-Oudinot s’étaient scellés dans une guerre froide qui, au fond, regardait peu le Pacifique sud ». « Le constat a d’autant plus changé que le corps électoral est restreint, que 9.000 voix d’écart entre le oui et le non lors du deuxième référendum (en 2020) rendent donc cette question des ingérences, des manipulations éventuelles, étrangères, étatiques mais aussi non-étatiques (entreprises, organisations non gouvernementales) particulièrement prégnante, et donc bien sûr nous sommes vigilants », a-t-il souligné. « La vraie nouveauté pour ce référendum, ce sont bien sûr les réseaux sociaux et la surveillance du numérique », a ajouté le ministre.
Le SGDSN (Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, NDLR) s’est doté d’une cellule qui tentera de pister d’éventuelles manipulations numériques, et « on en tirera aussi des conclusions pour l’élection présidentielle », a aussi affirmé M. Lecornu, précisant que « l’autorité judiciaire sur place à Nouméa sera amenée également à surveiller de près ».
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Le ministre a par ailleurs assuré que les préparatifs du référendum sur l’indépendance du 12 décembre se poursuivaient. Les indépendantistes du FLNKS ont appelé le 21 octobre à la « non participation » au scrutin, demandant son report en 2022 à cause de l’épidémie de Covid-19.
La préparation se poursuit, a souligné M. Lecornu, « avec, bien sûr, une inconnue, même si nous la surveillons chaque jour, c’est la situation sanitaire (…) Nous serons amenés, sous l’autorité du Premier ministre, à établir aussi une situation sanitaire et la clarifier dans les semaines qui viendront ».