Nouvelle-Calédonie : le barrage de l’usine de Vale « stable et fiable »

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Le barrage de résidus miniers de l'usine de Vale en Nouvelle-Calédonie, dont la reprise suscite des violences ainsi que des inquiétudes environnementales, est "stable et fiable", a assuré mercredi la province Sud.

Publié le 09/12/2020 à 16:31 - Mise à jour le 09/12/2020 à 17:57

Le barrage de résidus miniers de l'usine de Vale en Nouvelle-Calédonie, dont la reprise suscite des violences ainsi que des inquiétudes environnementales, est "stable et fiable", a assuré mercredi la province Sud.

« Les rapports dont nous disposons confirment la fiabilité et la stabilité du barrage. Les exigences sont fortes vis-à-vis du futur opérateur (…) de manière à atteindre les plus hauts standards de sécurité », a déclaré à la presse Françoise Suve, rapporteure de la commission de l’environnement de la collectivité.

L’élue a présenté un rapport transmis le 25 novembre par un cabinet d’ingénierie (Mecater), qui a étudié la stabilité de l’installation d’une longueur de 1,3 kilomètre, haut de 63 mètres et retenant environ 30 millions de mètres cubes de résidus de cette usine métallurgique, qui utilise un traitement à l’acide sulfurique.       

« La stabilité à long terme de la berme est garantie avec une marge de sécurité très confortable », indique le rapport, « dont les conclusions restent provisoires en attendant la confirmation par les résultats des calculs dynamiques en cours ».       

Le document émet des réserves « pour garantir l’intégrité de l’ouvrage » en cas de forts séismes de récurrence très faible, mais précise que dans le cadre de la construction d’ici 2023 d’une installation de stockage des résidus à sec plus sûre, « une butée en pied aval de la berme » sera mise en place.     

« Cette butée doit permettre d’augmenter les garanties de stabilité mécaniques vis à vis des risques sismiques extrêmes », note le rapport d’expertise.

Le groupe brésilien Vale a annoncé la vente de son usine de nickel qui a auparavant connu plusieurs accidents entrainant notamment des pollutions à l’acide, à un consortium calédonien et international, incluant le négociant en matières premières Trafigura, qui suscite sur place une forte hostilité des indépendantistes et des autorités kanak.

Indépendantistes et autorités traditionnelles kanak sont « fermement opposés » à cette transaction, à l’origine depuis lundi d’affrontements et d’exactions.

Les protestataires, ainsi que des associations écologiques, ont exprimé des inquiétudes sur le barrage de résidus alors qu’au Brésil deux barrages sur des mines de Vale se sont rompus en 2015 et 2019 engendrant des désastres écologiques et près de 300 morts ou disparus.

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