« Vous n’avez pas d’obligation de participer à un scrutin » et « il n’y a pas de quorum dans les textes de l’accord de Nouméa », a argumenté le ministre au lendemain d’un scrutin remporté par le camp du « non » à l’indépendance.
Seuls 43,87% des électeurs potentiels se sont rendus aux urnes, pour un scrutin que les partisans de l’indépendance avaient appelé à boycotter. « Peu importe le taux de participation : en droit, c’est un scrutin qui produit ses effets comme les deux premiers avaient produit le ‘Non’ par deux fois », en 2018 et en 2020, a ajouté Sébastien Lecornu.
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Par conséquent, « la valeur juridique est pleine et entière », a-t-il conclu alors que le « Non » l’a emporté à 96,5% des voix. En revanche, « politiquement, ça veut dire quelque chose : il faut regarder cette division ». « Cette dimension binaire (pour ou contre l’indépendance, NDLR) ne satisfait plus personne ici sur place », a assuré le ministre des Outre-mer.
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Le référendum de dimanche est certes un « moment historique dans la relation entre la République et la Nouvelle-Calédonie, mais tout le monde a le sentiment que c’est une étape. »
Quelques heures avant l’interview de Sébastien Lecornu, la Commission de contrôle du scrutin avait déjà tiré des conclusions dans le même sens. La forte abstention « n’affecte pas la régularité ni la sincérité du scrutin », avait ainsi insisté son président Francis Lamy. La commission de contrôle n’a constaté « aucune irrégularité significative« , avait-il encore affirmé.