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Nouvelle-Calédonie : élection du président du Congrès sur fond de discorde à droite

Elu non inscrit, après s’être récemment brouillé avec les instances du petit parti de droite qu’il dirigeait, Gaël Yanno, 57 ans, a été élu à la majorité relative, au troisième tour de scrutin. 52 élus sur 54 ont pris part à cette élection annuelle. 
 
Gaël Yanno prend la suite de Thierry Santa (Rassemblement-LR), président du Congrès depuis 2015 et candidat à sa propre succession. Les indépendantistes présentant de leur côté Roch Wamytan, chef du groupe UC-FLNKS et nationaliste.      

Aucune majorité absolue ne s’étant dégagée lors des deux premiers tours de scrutin, Thierry Santa, qui n’avait obtenu que six suffrages contre 16 à Gaël Yanno, a choisi de retirer sa candidature, « refusant » l’élection du postulant indépendantiste.     
  

« Je voterai pour Gaël Yanno. Toutefois, il ne s’agit en aucune manière d’un vote d’adhésion », a prévenu l’ancien président du Congrès, alors que la droite calédonienne est en proie à de perpétuelles divisions.        

Gaël Yanno, briscard de la scène locale, avait présenté sa candidature individuellement avec le soutien du groupe Calédonie ensemble (CE, centre droit), principale formation non indépendantiste (15 élus).       
 

Outre « le respect d’un accord conclu l’an dernier », CE a expliqué avoir soutenu Gaël Yanno pour sa participation continue au un groupe de dialogue, initié par le Premier ministre Edouard Philippe, en vue du référendum. Le Rassemblement-LR et les Républicains calédoniens en ont, eux, claqué la porte fin mai.  
     

Vendredi dernier, ce groupe, où siègent les dirigeants du FLNKS, a adopté une « Charte des valeurs calédoniennes », destinée à « mettre en évidence ce qui unit les Calédoniens », alors que le référendum fait craindre un retour des tensions. 

Gaël Yanno s’est engagé « à veiller » à « des débats démocratiques et paisibles », tout en se disant devant la presse « très inquiet » de « cette guerre de tranchées qui existe entre les loyalistes et qui affaiblit considérablement (notre) camp ».      
 

La cheffe de file des Républicains-Calédoniens, Sonia Backès, dont le groupe ne présentait pas de candidat, a elle fustigé « une bagarre des postes un peu pathétique pour la politique calédonienne ».    

De son coté, Louis Mapou, leader du groupe UNI-FLNKS, a qualifié le vote « de dernier avatar de l’évolution politique locale ».       

AFP

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