Dans la matinée, des manifestants qui souhaitaient se rendre devant le gouvernement, où était reçu le ministre de l’Intérieur, ont été bloqués par le dispositif de sécurité composé de gendarmes mobiles et d’agents de la Police nationale.
« Trois vagues de bousculades ont été repoussées par les gendarmes mobiles qui ont utilisé des grenades lacrymogènes », a indiqué la communication de la Direction territoriale de la Police nationale (DTPN) à l’AFP.
Des jets de pierre ont accompagné les mouvements de foule et « cinq gendarmes ont été blessés », a détaillé dans un communiqué Louis Le Franc, le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, précisant que cinq personnes avaient été interpellées.
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Selon la police, aucune dégradation n’a été constatée par ailleurs. Le calme est rapidement revenu après le départ de M. Darmanin et la levée du dispositif de sécurité.
Les 500 manifestants, selon l’estimation de la DTPN, répondaient à l’appel de la cellule de coordination des actions de terrain de l’Union calédonienne, le plus important parti indépendantiste. Ils demandent le retrait du projet de loi constitutionnelle présenté par M. Darmanin en Conseil des ministres le 29 janvier.
Le projet vise à ouvrir le corps électoral pour les élections locales, actuellement restreints aux natifs et aux résidents présents avant 1998 en Nouvelle-Calédonie.
Une délégation de trois manifestants a été reçue par des membres du gouvernement local et a ensuite remis un courrier adressé à M. Darmanin.
Interrogé sur ces tensions lors d’échanges avec la presse, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer n’a pas souhaité faire de commentaire.