Pour espérer se faire tatouer ici, il faut faire la queue. A l’accueil, c’est une Tahitienne, Vaihere, qui accueille les clients.
Avec des spécialistes de chaque style, Adrien Lagrega peut se concentrer sur des motifs modernes, ses préférés. Ce jour-là, à partir d’une photo, il tatoue un lion qui semble surgir du bras de son client. En plus de trois décennies, Adrien a vécu la démocratisation du tatouage. Un peu trop à son goût, quand des jeunes de 18 ans viennent lui demander de grandes pièces dans le cou ou sur les mains, ce qui peut les priver d’un futur emploi.
> 32 ans de tatouages
Jérémy Spriet et son épouse, par exemple, veulent des motifs marquisiens. Madame pour recouvrir une erreur de jeunesse. Monsieur par passion pour l’Océanie : il y a 11 ans, il est venu à Nouméa pendant 4 mois, et n’a jamais oublié. Ce conducteur routier en métropole avoue n’écouter que de la musique polynésienne dans son camion, et veut ramener dans le nord tous les souvenirs des îles qu’il pourra se permettre !
> des motifs maohi
Ce nouveau salon refuse de présenter des photos aux clients, pour qu’ils viennent avec leurs propres idées. Ils peuvent aussi s’inspirer d’une vitrine vivante : le dos des tatoueurs.