Certains habitants avaient 5 voitures. Ils ont connu la faim. « On a dû se battre. On est retournés à l’ancien mode de vie. On est retourné sur le récif, pour trouver tout ce qui pouvait se manger. Et puis on est remontés dans les arbres, pour capturer des oiseaux, les noddies », raconte Isaac Aremwa, employé du port à Nauru.
« On était censés être riches en ce temps-là, il y a longtemps. Mais en fait, on est toujours riches. En tout cas, moi, je le vois comme ça : on est riches, à Nauru », estime Nicholas Karl, chômeur.
Et les 10 000 habitants, presque tous en surpoids, souffrent de graves problèmes de santé.
Sur les chantiers, les travailleurs sont pour la plupart des Fidjiens, ou des migrants refoulés par l’Australie. L’Australie qui, avec Taïwan, tient à bout de bras l’économie du Pays. Le salaire minimum est inférieur à 20 000 Fcfp par semaine.
Et pourtant, Nauru a bien des atouts. Loin de tout, Nauru doit se refaire une beauté, et un grand nettoyage, pour séduire à nouveau et retrouver son surnom : Pleasant Island, l’île agréable.