L’homme, âgé de 28 ans, avait acheté deux fusils semi-automatiques, deux fusils de chasse et un fusil à pompe, a-t-elle précisé.
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« Le simple fait (…) que cet individu ait acheté un permis et acquis des armes de ce type, cela me fait dire que les gens vont vouloir que cela change, et je m’y engage », a-t-elle expliqué.
« Je peux vous dire une chose, nos lois sur les armes vont changer », a-t-elle ajouté.
Mme Ardern a noté que des tentatives avaient eu lieu en 2005, 2012 et 2017, et précisé qu’il fallait envisager une interdiction des armes semi-automatiques.
Elle a aussi confirmé que l’attaquant comme les deux complices présumés qui ont été arrêtés, dans des circonstances que la police n’a pas précisé, n’étaient pas sur le radar des services de renseignement. Le premier avait pourtant publié en ligne un manifeste évoquant des projets d’attentat anti-musulman.
« Ils n’étaient surveillés ni ici ni en Australie », a-t-elle précisé. « J’ai demandé à nos agences ce matin (samedi) de travailler rapidement pour déterminer s’il y a une activité quelconque sur les médias sociaux or autre qui aurait dû provoquer une réaction ».
La Nouvelle-Zélande a durci le conditions d’accès aux armes semi-automatiques en 1992, deux ans après qu’un malade psychiatrique eut tué 13 personnes à Aramoana, sur l’île du Sud.
Néanmoins, il suffit d’avoir plus de 16 ans pour demander un permis de port d’arme standard après des séances d’instruction en matière de sécurité. Ils peuvent alors acheter un fusil et l’utiliser sans contrôle.
La plupart des armes à feu échappent à l’obligation d’enregistrement, et la police ignore combien d’entre elles sont détenues « que ce soit légalement ou illégalement », notaient les forces de l’ordre dans un communiqué en 2018.
Elles estimaient que la législation obligeant à déclarer les armes semi-automatiques avait des lacunes.
Samedi, Mme Ardern a affirmé vouloir entièrement bannir ce type d’armes, ce que la police recommandait dès 1997.
En 2014, les forces de l’ordre avaient fait une estimation de 1,2 millions d’armes à feu détenues légalement par des civils, soit une pour quatre habitants.
La police urbaine en Nouvelle-Zélande n’est pas armée. Les unités des forces spéciales, armées, interviennent le cas échéant.