Macron signe plusieurs accords avec l’Australie

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Publié le 01/05/2018 à 9:00 - Mise à jour le 01/05/2018 à 9:00

 » Nous avons un objectif commun: faire de nos deux pays les acteurs d’un partenariat nouveau dans la zone indo-pacifique « , a déclaré Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse commune, à l’issue d’un entretien à Admiralty House.  

 » Nous nous tenons côte à côte et nous nous unissons contre le terrorisme et contre ceux qui veulent saper la démocratie « , a ajouté Malcolm Turnbull, soulignant que les deux pays avaient « des valeurs partagées », comme « la démocratie, la liberté »

En matière de Défense, les deux dirigeants ont signé un  » accord bilatéral relatif à la fourniture de soutien logistique mutuel entre les forces armées françaises et les forces de défense australiennes « .

Un accord sur la cybersécurité a aussi été « acté », via une « lettre d’intention » visant à renforcer la coopération entre l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et l’Australian Cyber Security Centre (ACSC).

Les deux hommes ont également fait « un point précis » sur leur coopération en matière d’armement et notamment sur le contrat signé en 2016 concernant la livraison par Naval Group (ex-DCNS) de 12 sous-marins nouvelle génération à l’Australie. 

Macron et Turnbull ont en outre acté la mise en place d’initiatives conjointes sur la lutte contre le réchauffement climatique, pour « notre patrimoine commun, le Pacifique », a dit Macron, en visite depuis mardi sur le continent, avant de se rendre jeudi dans l’île française proche de Nouvelle-Calédonie. 

Il s’agit notamment de travailler conjointement sur « l’adaptation et la biodiversité dans le pacifique, » avec un « fond multi-bailleurs pour mutualiser les ressources », « la résilience des massifs coraliens » et de « mener ensemble, des programmes de formation sur l’énergie solaire ».

 » Nous avons la même préoccupation sur les risques et les menaces qui traversent la région indo-pacifique : les rivalités entre puissances, les tensions identitaires, les trafics de toutes sortes qui prospèrent sur le manque de développement lié en très grande partie au dérèglement climatique « , a souligné Emmanuel Macron. 

 » Notre priorité partagée c’est de construire cet axe indo-pacifique fort pour garantir à la fois nos intérêts économiques et de sécurité « , a-t-il poursuivi.  » Le dialogue trilatéral Australie-Inde-France a vocation a jouer un rôle central « , a-t-il assuré.

Les deux hommes ont assuré qu’ils ne s’agissait pas d’agir contre la Chine, qui a pris une place économique prépondérante dans la région, mais de  » préserver un développement qui repose sur des règles «  et « l es équilibres de la région « , et éviter une « hégémonie ».

Sur la base navale de Garden Island, où Emmanuel Macron a visité plus tard un bâtiment de projection et de commandement australien, le chef de l’Etat a réinsisté sur la nécessité de « promouvoir les conditions de la stabilité dans la région », en faisant respecter « la liberté de navigation et de circulation aérienne et en mettant en place « un multilatéralisme efficace ». 

« La France veut être le trait d’union entre l’Autralie et l’Europe », a dit le chef de l’Etat français en fin de journée devant la communauté française de Sydney, affirmant sa « volonté d’inscrire la France pleinement dans une région qui est la sienne », avec « 1,6 million de Français dans toute la zone (en Australie, en Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Wallis et Futuna, dans la région pacifique et à La Réunion et à Mayotte pour l’océan indien). 

« Maintenant nous sommes fortement de retour, avec une dynamique nouvelle », a-t-il insisté.

AFP

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