Macron appelle les Calédoniens à « ne pas faire reculer l’Histoire »

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Publié le 04/05/2018 à 7:29 - Mise à jour le 04/05/2018 à 7:29

« Il n’appartient qu’à nous tous de ne pas faire reculer l’Histoire, que le choix se fasse dans le calme en gagnant chaque centimètre de paix et de concorde », a déclaré le chef de l’Etat, devant le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les élus, les chefs coutumiers, les représentants de la société civile et les responsables économiques, au théâtre de l’Ile, à Nouméa.
« La France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie », a-t-il insisté, en saluant l’engagement du territoire pour la France libre pendant la Seconde guerre mondiale, mais aussi « parce qu’elle est une part de cette France-monde » et parce qu’elle « a apporté à toute la France des modèles », dont « celui « d’accepter toute cette diversité ». 
Mais « c’est aux Calédoniens qu’il appartient de le dire, de choisir » lors du référendum sur l’indépendance du 4 novembre, a-t-il ajouté, en assurant qu’il n’entendait pas prendre parti, « pas pour me soustraire à une responsabilité mais parce que ce n’est justement pas ma responsabilité ».
Mais « l’Etat fera tout pour que ce scrutin soit incontestable », a-t-il dit.
Lors de son discours, il a salué la mémoire de toutes les populations, d’Europe, du Pacifique ou d’Asie, qui au fil d’une histoire chahutée sont venues en Nouvelle-Calédonie et constituent aujourd’hui une communauté pluri-culturelle. « C’est cela la Nouvelle-Calédonie, une addition d’histoires souvent tragiques ».
Il a toutefois souhaité que ce passé soit « regardé en face, sans déni et sans repentance ».
Alors que le vieux clivage pour ou contre l’indépendance continue de structurer la vie politique calédonienne, il a préconisé « d’aborder les mois qui viennent en changeant de conjugaison », pour « conjuguer au futur » et définir « quel avenir nous voulons construire ». 
« J’ai appris à vous connaître » pendant ces quelques jours, a-t-il déclaré à son auditoire, « c’est une terre de regards et j’aimerais que ce regard se tourne vers l’avenir ».
Même s’il n’a pas pris position sur le référendum, il a dessiné « l’ambition de la France dans la grande région Indo-pacifique, qui inclut la Nouvelle-Calédonie », « une vision » qu’il « veut porter pour la France et pour vous tous », a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, il a fait l’inventaire de toutes les potentialités écologiques et économiques de la Nouvelle-Calédonie, comme le nickel, le tourisme, la bio-diversité et la mer.  

AFP

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