Le Levothyrox, prescrit contre l’hypothyroïdie, a changé de formule en France en mars 2017. À partir de juillet et août, des milliers de patients ont commencé à signaler des effets secondaires parfois très gênants (fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux).
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« Pendant plusieurs mois les demandeurs ont souffert de troubles graves dans la totale ignorance des causes de ces derniers », il est donc « manifeste que l’ensemble des victimes a droit à obtenir réparation du préjudice subi, en premier lieu, un préjudice d’anxiété », peut-on lire dans l’assignation.
> Préjudice moral
Par ailleurs, « en n’informant pas les patients des risques que pouvait provoquer le nouveau Levothyrox, il est incontestable que ces derniers ont subi un préjudice moral qu’il convient de réparer ».
Ainsi, les plaignants réclament le versement de 15 000 euros à chacun des demandeurs au titre du préjudice d’anxiété et 15 000 euros au titre du préjudice moral.
En outre, ils réclament le maintien de la commercialisation de l’ancienne formule et demandent au tribunal d’ordonner une expertise afin de pouvoir fixer le préjudice corporel subi par les demandeurs.
> Retour à l’ancienne formule
En juin, la cour d’appel de Toulouse a confirmé la condamnation prononcée en novembre qui ordonnait aux laboratoires Merck de délivrer « sans délai » l’ancienne formule du médicament à 25 patients de Haute-Garonne.
Le troisième rapport de pharmacovigilance sur le Levothyrox, dévoilé vendredi par l’Agence du médicament, ne permet toujours pas d’expliquer la vague des effets indésirables attribués par certains patients à la nouvelle formule de ce médicament pour la thyroïde.