L’État va débloquer 87 nouveaux millions d’euros pour la Nouvelle-Calédonie

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L'État va débloquer un nouveau soutien de 87 millions d'euros (environ 10,3 milliards de Fcfp) à la Nouvelle-Calédonie en crise depuis les émeutes du mois de mai et en proie à d'importantes difficultés financières, a annoncé mercredi le ministre de l'Économie et des Finances Antoine Armand.

Publié le 25/09/2024 à 14:35 - Mise à jour le 25/09/2024 à 14:35

L'État va débloquer un nouveau soutien de 87 millions d'euros (environ 10,3 milliards de Fcfp) à la Nouvelle-Calédonie en crise depuis les émeutes du mois de mai et en proie à d'importantes difficultés financières, a annoncé mercredi le ministre de l'Économie et des Finances Antoine Armand.

« Je m’apprête à signer un nouveau soutien financier d’urgence de 87 millions d’euros pour couvrir les besoins de trésorerie de la collectivité », a indiqué le ministre en réponse à une question du député de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf (EPR), lors d’une audition devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale.

« Le besoin est de un milliard d’euros par an sur cinq ans » car « l’insurrection a détruit entièrement le pays, on a perdu 20 points de PIB, on a un taux de chômage de 50%, plus de 700 entreprises ont été détruites (…), 26 000 personnes ont fui le territoire », a énuméré l’élu.

M. Armand a rappelé que « le gouvernement précédent avait débloqué un soutien de 100 millions d’euros en juillet » au gouvernement de Nouvelle-Calédonie, mais a reconnu que la situation demeurait « critique, urgente ».

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« Dans les prochains jours, nous serons à votre disposition pour avoir tous les échanges sur la situation économique, avec l’ensemble des partenaires, la situation l’exige », a-t-il assuré.

Le ministre délégué au Budget, Laurent Saint-Martin, a acquiescé : « Je ne peux qu’insister sur la nécessité de faire ce travail ensemble, il faudra objectiver les besoins et les chiffres », a-t-il dit, estimant que « le travail (devait) commencer le plus vite possible ».

Depuis le début des violences le 13 mai, liées à la mobilisation indépendantiste contre un projet de réforme du corps électoral, la Nouvelle-Calédonie connaît un accès de tension inédit depuis la quasi-guerre civile des années 1980 : treize personnes ont été tuées, dont deux gendarmes, des centaines de personnes ont été blessées et les dégâts matériels se montent à au moins 2,2 milliards d’euros. 

Une délégation transpartisane d’élus et de figures institutionnelles néocalédoniens est à Paris cette semaine, pour sensibiliser les parlementaires à la situation de ce territoire et présenter un programme de reconstruction à 4,2 milliards d’euros réclamé à l’État.

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