Le décret explique que les collectivités ultra-marines « sont exposées à des aléas spécifiques par leur nature (cyclones, volcanisme) ou leur ampleur (séisme, tsunamis, submersion marine) » et peuvent aussi connaître « des phénomènes atypiques, comme la prolifération des algues sargasses aux Antilles ».
En Outre-mer « les risques pour les populations sont exacerbés sous l’effet d’une concentration urbaine sur le littoral et d’une forte vulnérabilité du bâti », poursuit le texte.
D’une intensité sans précédent sur l’Atlantique, avec des vents de plus de 350 km/h, Irma a fait 11 morts à Saint-Martin et endommagé 95% du bâti les 5 et 6 septembre 2017. Un an plus tard, seulement 35% des bâtiments détruits ou très dégradés avaient été reconstruits. « Irma n’a été que le révélateur de dysfonctionnements qui préexistaient » à Saint-Martin, territoire qui, « s’agissant des normes du droit de l’urbanisme, avait fait (..) à peu près n’importe quoi depuis de longues années », avait dénoncé le préfet Gustin en octobre dernier, appelant à « une évolution des mœurs » pour que la population ne reconstruise pas sur les zones à risques.