Les Républicains : Fillon maintient sa candidature, Juppé fera une déclaration, lundi

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Publié le 04/03/2017 à 13:18 - Mise à jour le 04/03/2017 à 13:18

A la question « Allez-vous retirer oui ou non votre candidature ? », le candidat de la droite a dit : « Ma réponse est non ».

Le journaliste insiste : « Jamais ? » François Fillon répond: « La réponse est non. Et surtout je ne vois pas de raison de le faire ».

« Je pense profondément que le retrait de cette candidature aboutit à une impasse politique pour la famille qui est la mienne, pour la droite et le centre », a-t-il insisté.
« Personne n’a le pouvoir de m’obliger à retirer ma candidature. Ca ne veut pas dire que je ne discute pas, que je ne suis pas prêt à dialoguer mais c’est ma décision », a-t-il continué.
« Cette décision a été aujourd’hui confortée par ce rassemblement populaire dont tout le monde pensait qu’il serait un échec et qui a été une réussite », a-t-il affirmé.
« Je ne suis pas autiste, je vois bien les difficultés (…)  Je ne suis pas jusqu’au boutiste, pas enfermé dans une certitude mais il y a une chose que je constate c’est qu’il n’y a pas d’alternative », a-t-il encore affirmé.

A l’égard d’une éventuelle candidature d’Alain Juppé, M. Fillon « pense que toute candidature improvisée aujourd’hui à 50 jours de l’élection présidentielle, avec un projet qui ne serait pas un projet de rupture, pas un projet au fond radical comme celui que j’ai proposé, et qui a occasionné ma victoire à la primaire, conduira à un échec ».
Une candidature Juppé ne serait « pas illégitime », a-t-il ajouté, mais « elle ne correspond pas à mon programme politique » ni « au choix des électeurs de la droite et du centre ». « Je n’ai pas entendu Alain Juppé annoncer sa candidature », a ironisé M. Fillon.
« C’est pas le parti qui va décider. C’est pas dans les coulisses qu’on va choisir, j’ai vu qu’il y avait des présidents de région qui veulent me rencontrer pour parler (…) Naturellement, je parle avec tous ceux qui veulent parler avec moi mais c’est pas des présidents de région ou c’est pas des anciens candidats à la primaire qui vont prendre la décision à ma place. Je suis le seul à pouvoir le faire. Je le ferai en cherchant à chaque instant l’intérêt général », a souligné le député de Paris.

Il a assuré qu’il allait présenter des « initiatives pour rassembler (sa) famille » politique. « Je proposerai dans les prochains jours la constitution de cette équipe qui montrera que je suis capable de rassembler pour ma campagne et pour le gouvernement », a-t-il ajouté.

M. Fillon a par ailleurs concédé que « peut-être que (sa) réaction » avait, ces derniers jours, été « parfois trop violente », notamment face à la justice.

Alain Juppé peut-il être le « plan B » des Républicains?

Alain Juppé fera lundi à 10H30 (dimanche 23h30 heure de Papeete) une déclaration à la presse alors qu’une partie de son camp le presse de prendre la place de François Fillon en très grande difficulté dans la course à la présidentielle, a-t-il tweeté dimanche soir juste après le passage de François Fillon au JT. 

Il fera cette annonce depuis sa ville de Bordeaux, à quelques heures de la réunion du comité politique du parti et après s’être entretenu samedi soir avec Nicolas Sarkozy. L’entourage d’Alain Juppé avait fait savoir vendredi qu’il « ne se défilera(it) pas » si François Fillon se retirait.

Conforté par son rassemblement de plusieurs milliers de personnes au Trocadéro, François Fillon a expliqué dimanche soir sur France 2 qu’il était « le seul à pouvoir décider » d’un éventuel retrait. 

« Personne ne prendra la décision à ma place », a assené le député LR de Paris et ancien Premier ministre.

Interrogé sur une éventuelle candidature du maire de Bordeaux, qu’il a sèchement battu à la primaire de novembre, François Fillon a répondu: « Si les électeurs de la droite et du centre avaient voulu Alain Juppé, ils auraient voté pour Alain Juppé ». 
« Je n’ai pas entendu Alain Juppé annoncer sa candidature », a-t-il ironisé, tout en précisant qu’il parlait avec le maire de Bordeaux avant « chacune » de ses décisions. 

Et d’ajouter une pique: ce n’est « pas en proposant un projet de centre gauche qu’on pourra convaincre les Francais de plus en plus nombreux à aller vers Marine Le Pen de s’en détourner ». 

« Le plan B, qui c’est ? Juppé ? Il génère beaucoup d’anticorps à droite. Il y a des pressions également de la part de Juppé. Il menace de claquer la porte si ça ne bouge pas d’ici mardi », avait glissé dimanche après-midi un ex-ministre LR à l’AFP. 

Interrogé dimanche soir après le tweet du maire de Bordeaux, l’entourage d’Alain Juppé n’a pas souhaité confirmer, à ce stade, son agenda pour les prochaines 48 heures. Cet agenda était, jusqu’alors, bordelais jusque mardi en fin de journée, avec notamment lundi à partir de 15h00 le conseil municipal.
 

AFP 

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