Les orangs-outans sacrifiés pour des biscuits Oreo

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Publié le 12/11/2018 à 13:25 - Mise à jour le 12/11/2018 à 13:25

Dans sa dernière campagne, Greenpeace International cible les biscuits les plus vendus au monde, les Oreo. Selon l’ONG, le géant alimentaire Mondelez qui les produit aurait participé à la déforestation de 25 000 hectares de forêt tropicale menaçant ainsi l’habitat des orangs-outans. Pourtant, la marque s’était engagée jusqu’en 2020 à s’approvisionner en huile de palme durable. Car si les biscuits Oreo ne contiennent ni lait ni œufs, ils contiennent en revanche beaucoup de sucres et… d’huile de palme. Un ingrédient obtenu en pressant la pulpe de fruit d’un palmier d’origine africaine.
 

> Des fournisseurs d’huile de palme accusés de faire travailler des enfants

L’ONG explique avoir découvert que, « entre 2015 et 2017, 22 fournisseurs d’huile de palme de Mondelez avaient détruit plus de 70 000 hectares de forêts tropicales en Indonésie – une surface grande comme sept fois Paris. Ces fournisseurs ont aussi été accusés de faire travailler des enfants, d’exploiter leurs employé-e-s, de provoquer des feux de forêts et de s’accaparer des terres. Mondelez achète la majorité de son huile de palme à Wilmar International, le plus gros négociant d’huile de palme au monde, qui s’approvisionne toujours auprès de producteurs responsables de déforestation ».

>>> Voir aussi : Vidéo – « Scandale de l’huile de palme » : quand un youtubeur fait le buzz

Comme le précise Greenpeace International, il est pourtant aujourd’hui possible de produire de l’huile de palme sans pour autant détruire les forêts et les espèces qui y vivent.« Les orangs-outans sont aujourd’hui au bord de l’extinction : ils sont sacrifiés pour des biscuits » explique Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts à Greenpeace Indonésie. « Les forêts tropicales sont essentielles à la planète : les détruire pour de l’huile de palme aggrave la crise climatique et contribue à l’extinction d’espèces animales. Mondelez et les autres multinationales agro-alimentaires doivent se réveiller », alerte de son côté Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts chez Greenpeace France.

Mondelez a ensuite réagi dans un communiqué, reconnaissant l’existence d’un fossé entre la situation sur le terrain et l’objectif de l’entreprise de travailler à 100% de manière durable et transparente, et a appelé ses fournisseurs à mettre fin rapidement à la déforestation.
 

Rédaction web

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