Le commissaire de police Mostyn Mangau a annoncé la levée des restrictions, notamment celle interdisant aux bateaux en provenance des îles voisines l’accès au port de la capitale. « Je tiens à remercier les personnes vivant dans la zone de crise pour leur coopération pendant le couvre-feu, ainsi que mes policiers pour le travail qu’ils ont accompli », a-t-il déclaré.
Un couvre-feu d’une durée indéterminée était entré en vigueur le 26 novembre après trois jours d’émeutes anti-gouvernementales dans la capitale, au cours desquelles au moins trois personnes ont été tuées, 63 bâtiments brûlés ou pillés et le quartier chinois saccagé.
La Banque centrale des îles Salomon a évalué les dommages causés par les émeutes à 67 millions de dollars américains, précisant que 63 bâtiments de la capitale ont été brûlés et pillés.
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Environ 2 000 policiers et militaires d’Australie, Fidji, Nouvelle-Zélande et Papouasie-Nouvelle-Guinée ont été déployés dans la capitale dans le cadre d’une force de maintien de la paix.
La vie a commencé à reprendre lentement son cours et les tensions politiques à s’apaiser.
Les manifestations ont été déclenchées par l’opposition au Premier ministre Manasseh Sogavare, 66 ans, qui tient à entretenir des relations étroites avec Pékin.
Une motion de défiance à son encontre a été rejetée cette semaine au Parlement. Le dirigeant de l’opposition Matthew Wale, qui a présenté la motion, a accusé M. Sogavare d’utiliser des fonds chinois pour soutenir son gouvernement.
La crise a été alimentée par la pauvreté, le chômage et les rivalités inter-îles dans ce pays de 800 000 habitants. Elle a été exacerbée par la décision de M. Sogavare de faire passer l’allégeance diplomatique des Salomon de Taïwan à la Chine en 2019.