Les Îles Salomon ont assuré vendredi que le pacte conclu avec Pékin ne constitue pas de « menace » pour la région Pacifique, rejetant les craintes des puissances occidentales.
Ce « plan de mise en oeuvre » permet à Pékin d’étendre sa présence policière dans ce pays en développement jusqu’en 2025, suscitant la crainte des États-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande.
Un porte-parole de M. Sogavare a indiqué que le pacte comblerait les lacunes en matière de sécurité révélées par les violentes émeutes contre le gouvernement qui ont eu lieu en novembre 2021, durant lesquelles une grande partie du quartier chinois de la capitale Honiara a été détruit.
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Le pacte couvrira des domaines tels que la formation aux drones, la cybersécurité et la fourniture d’équipements, selon ce porte-parole. Le porte-parole précise que le gouvernement ne voit pas en quoi il s’agit d’une « menace pour la région du Pacifique« .
Les émeutes de 2021 ont été en partie alimentées par la colère suscitée par l’influence croissante de la Chine dans les îles Salomon, qui ont rompu leurs liens diplomatiques avec Taïwan en 2019 au profit de Pékin.
La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré avoir fait part de sa position « sur la sécurité dans le Pacifique » au haut diplomate chinois Wang Yi, qu’elle a rencontré en marge d’un sommet de l’Asean dans la nuit.
Les Îles Salomon, l’un des pays les plus pauvres du Pacifique, sont devenues l’épicentre inattendu d’un bras de fer diplomatique entre la Chine et les États-Unis, après avoir signé en 2022 un vaste accord de sécurité, aux contours flous, avec Pékin.
La Chine et les Îles Salomon ont nié que le pacte conduirait à l’établissement d’une base navale chinoise permanente, mais les détails de l’accord n’ont jamais été révélés.