L’idée initiale était d’accoler ce nom autochtone à celui des Îles Cook, sur le modèle de ce qu’a fait son grand voisin, qui est parfois désigné sous le nom d’Aotearoa-New Zealand.
Mais le président du comité Danny Mataroa a précisé lundi que dès le début des discussions, la volonté de renoncer au nom actuel avait sauté aux yeux, de même que celle d’opter pour un nom dans la langue locale, qui est le maori des Îles Cook.
« Quand le comité, qui compte des historiens des Îles Cook et des gens très au courant des traditions locales, s’est réuni, nous avons décidé qu’il était temps de changer le nom du pays », a-t-il dit à l’AFP.
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M. Mataroa a indiqué que le nom refléterait le patrimoine local, ses habitants et leur très forte foi chrétienne.
Le vice-Premier ministre Mark Brown soutient l’initiative, en relevant cependant que le chemin est encore long avant que le pays aux 12 000 habitants ne change de nom.
« Je serais heureux d’un nom traditionnel qui reflète la vraie nature polynésienne de notre nation insulaire », a-t-il dit à Radio New Zealand.
L’idée n’est cependant pas nouvelle, car un référendum pour renommer le pays Avaiki en 1994 s’était soldé par une cuisante défaite.
La date du peuplement des Îles Cook est incertaine, d’autant que les 15 îles sont distribuées en deux groupes au Nord et au Sud. Mais Rarontonga, la plus grande des îles, pourrait avoir été colonisée dès le IXe siècle.
L’explorateur espagnol Alvaro de Mendaña fut vraisemblablement le premier Européen à apercevoir l’une des îles de l’archipel à la fin du XVIème siècle.
Le Britannique James Cook n’explora les îles que dans les années 1770 et le nom « Îles Cook » n’apparut pour la première fois pour désigner l’archipel qu’au début du XIXème, à l’initiative de navigateurs russes, selon le site internet du gouvernement local.
En raison de craintes d’une prise de possession française, l’archipel devint officiellement en 1888 un protectorat britannique, avant de passer en 1900 sous juridiction néo-zélandaise.
L’archipel obtint en 1965 son indépendance tout en conservant des liens très étroits avec Wellington qui gère ses affaires étrangères et autorise ses habitants à vivre et travailler en Nouvelle-Zélande.