Les Daft Punk se séparent, 28 ans après leurs débuts

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Onde de choc sur la planète musique: c'est par une vidéo énigmatique postée sur les réseaux sociaux, sobrement intitulée "Epilogue", que les Français Daft Punk, duo électro le plus célèbre au monde, ont annoncé lundi leur séparation.

Publié le 22/02/2021 à 10:52 - Mise à jour le 22/02/2021 à 11:00

Onde de choc sur la planète musique: c'est par une vidéo énigmatique postée sur les réseaux sociaux, sobrement intitulée "Epilogue", que les Français Daft Punk, duo électro le plus célèbre au monde, ont annoncé lundi leur séparation.

La vidéo d’un peu plus de 8 minutes montre les deux membres, sous leurs traditionnels masques de robots, avancer dans un désert. 

Mais ils ne marchent plus du même pas et après quelques signes de tête évocateurs, ceux d’un renoncement, l’un finit par enclencher le système d’auto-destruction de l’autre, qui se pulvérise.

Une attachée de presse historique du duo a confirmé à l’AFP le clap de fin du tandem formé en 1993 par Thomas Bangalter, 46 ans, et Guy-Manuel de Homem-Christo, 47 ans.

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« Ils ont toujours cultivé le goût du paradoxe, et quand le monde entier garde son masque, eux l’enlèvent », a commenté pour l’AFP Jean-Michel Jarre, pionnier de la planète électro, saluant leur « son unique » et cette « manière extrêmement élégante de dire au revoir à leur public ».

L’annonce de la séparation du duo électro a mis en ébullition Twitter, générant une moyenne de 32 tweets par seconde, selon le cabinet Visibrain. Christine and the Queens a posté sur ce réseau social: « Eternellement reconnaissante ».

Hommage plus inattendu, le ministère des armées en France a retwitté un medley de Daft Punk joué par une fanfare militaire lors des cérémonies officielles du 14 juillet 2017. 

Eux qui étaient donc célèbres pour leur tube « One more time » (« Encore une fois ») ne feront donc plus jamais de musique ensemble. Après tout, la fin d’une histoire, c’est humain, c’est d’ailleurs le nom d’un de leur album (« Human After All »).

Machine à rumeurs

Dire que les rumeurs d’un nouvel album pullulaient cycliquement… Encore récemment, la twittosphère s’enflammait pour dire qu’ils pourraient faire une apparition à la mi-temps du Superbowl. Mais personne n’avait vu venir la fin.

Le duo était, depuis le tonitruant et abrasif « Homework » (1997), le plus grand ambassadeur de l’électro française. Un statut indéboulonnable solidifié avec trois autres opus au succès à chaque fois planétaire, « Discovery » (2001), « Human After All » (2005), « Random Access Memories » (2013) avec le tube planétaire « Get Lucky », ainsi que des performances scéniques marquantes.

Cela faisait quatorze ans que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, amis depuis le lycée, ne s’étaient plus produits en concerts, sinon pour de très rares apparitions lors de cérémonies télévisées. 

Une absence, doublée d’une stratégie du silence médiatique adoptée dès leurs débuts –on ne connaît officiellement pas leurs visages, dissimulés sous un masque de robot–, qui suscite inévitablement attentes, fantasmes et envies. 

Pépite du passé

Leur anonymat était d’ailleurs un running-gag du film « Eden » de Mia-Hansen Love. Alors que leurs disques sont diffusés partout, les deux jeunes hommes ne peuvent rentrer dans les soirées parisiennes où ils sont invités, car les physionomistes à l’entrée ne connaissent pas leurs traits. 

Ces dernières années, le duo parisien aux six Grammys glanés aux Etats-Unis s’était contenté de collaborer avec le Canadien The Weeknd pour deux titres, « Starboy » et « I Feel It Coming », avant de produire le morceau « Overnight » du groupe australien Parcels.

En début d’année, une pépite avait ressurgi. Un « set » inédit venait d’être retrouvé 25 ans après, enregistré sur deux banales cassettes audio oubliées au fond d’une boîte à chaussures. Un petit bijou découvert par hasard, près d’Avignon.

À l’origine de cette trouvaille, Benoît Chow, 25 ans, était à peine né quand les pionniers de la French Touch se produisent ce samedi 18 novembre 1995, sur la scène du Privé, la discothèque que dirigeait alors son père, aux Angles (Gard), dans la banlieue de la cité des Papes.

Mais il avait entendu parler de cette époque : « Je savais que ces K7 existaient, car tout était enregistré, mais il nous reste très peu de ces archives », expliquait le jeune homme à l’AFP.

« J’ai retrouvé un carton de cassettes que je connaissais et je me suis mis à regarder ce qu’il y avait vraiment dedans, et j’ai vu ces K7 ! »

Un trésor qui n’en a que plus de valeur aujourd’hui.

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