Aucun compromis n’a pu être trouvé entre le président républicain, qui réclame 5,7 milliards de dollars pour construire un mur anti-migrants à la frontière avec le Mexique, et les démocrates, farouchement opposés au projet, jugé « immoral », coûteux et inefficace pour lutter contre l’immigration clandestine.
Samedi matin, Donald Trump a multiplié les tweets appelant l’opposition démocrate à « revenir à Washington » pour mettre un terme à ce qu’il a appelé « l’horrible crise humanitaire à la frontière sud ». « Les démocrates pourraient régler le shutdown en 15 minutes ! Appelez votre sénateur ou représentant démocrate. Dites-leur de faire leur boulot! Crise humanitaire », a-t-il tweeté. Il a aussi mentionné des critiques dans le Washington Post sur son absence de plan pour relancer le gouvernement. « En fait, il n’y a presque personne à la Maison Blanche, sauf moi, et j’ai un plan pour le shutdown », a-t-il écrit.
Democrats could solve the Shutdown in 15 minutes! Call your Dem Senator or Congresswoman/man. Tell them to get it done! Humanitarian Crisis.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 12, 2019
Selon plusieurs médias américains, la Maison Blanche envisagerait de rediriger des fonds d’aide d’urgence pour différents territoires ravagés par des catastrophes naturelles, comme Porto Rico, pour financer la construction d’une barrière à la frontière.
….I do have a plan on the Shutdown. But to understand that plan you would have to understand the fact that I won the election, and I promised safety and security for the American people. Part of that promise was a Wall at the Southern Border. Elections have consequences!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 12, 2019
Depuis le 22 décembre 2018, la moitié d’entre eux, jugés « non essentiels », ont été placés en congé sans solde, tandis que l’autre moitié a été réquisitionnée. La Chambre des représentants a approuvé à une écrasante majorité vendredi une loi, déjà votée par le Sénat, garantissant aux employés fédéraux qu’ils soient payés rétroactivement une fois le « shutdown » terminé. Il revient désormais au président de la promulguer. Ce type de mesure est courant aux États-Unis lorsque le pays traverse de telles impasses budgétaires. Mais elle ne concerne pas les millions de contractuels également affectés. Plusieurs ministères essentiels, comme ceux de la Sécurité intérieure, de la Justice ou des Transports, sont touchés par le « shutdown ».
Jeudi, les principaux syndicats du transport aérien –pilotes de ligne, personnel naviguant, contrôleurs aériens– ont dénoncé une situation qui se détériore, évoquant des risques accrus pour la sécurité du pays. Un terminal de l’aéroport international de Miami sera fermé par intermittence, de samedi à lundi, à cause du manque de personnel.
De nombreuses initiatives privées ou publiques, comme des repas gratuits ou des foires à l’emploi pour les fonctionnaires au chômage technique, sont organisées dans tout le pays.
Une paralysie prolongée du gouvernement fédéral aurait « un effet notable » sur la première économie du monde, a mis en garde dans la semaine le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell.
Rédaction web avec AFP