Une heure à peine après son arrivée, vers 6h45, François Hollande a été accueilli par des sifflets accompagnés d’insultes et d’appels à la démission, lancés par une haie d’éleveurs en colère en t-shirts noirs.
« Il s’en fout complètement de nous », « Bon à rien », « On n’est pas des migrants », « Connard », « Fumier », ces éleveurs n’ont pas mâché leurs mots, exprimant le désespoir d’une profession au bord du gouffre.
Puis, vers 09H30, des dizaines de manifestants de la FNSEA ont démonté le stand du ministère de l’Agriculture et protesté à grands coups de sifflet, poussant les CRS à intervenir pour les mettre à l’écart.
Des participants ont été blessés, l’un d’eux se retrouvant le nez en sang, a constaté une journaliste de l’AFP. Le président n’était pas présent lors de cet incident.
Selon le préfet de police de Paris Michel Cadot, deux manifestants ont fait l’objet d’un contrôle d’identité et relâchés sans poursuites. Contrairement à un un militant CGT, qui a été condamné vendredi à 250 euros d’amende pour « outrages » lors d’une manifestation lundi à Mulhouse, lors de laquelle il avait lancé « Valls je t’emmerde ».
« Siffler le président de la République pour moi ce n’est pas acceptable », a déploré le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, qui accompagnait François Hollande.
« En même temps on était parfaitement conscients (…) qu’un certain nombre d’agriculteurs, d’éleveurs en particulier, allaient souhaiter exprimer la colère qu’ils ressentent », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a quitté le salon vers 12H30, après environ six heures de visite, soit la plus courte depuis le début de son quinquennat.
« Ce 53e salon est sans doute l’un des plus durs à vivre pour les agriculteurs » qui « veulent montrer l’excellence de leur travail » tout en exprimant « leur inquiétude, leur souffrance« , a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne Campagnes TV, juste avant de repartir.
« Si je suis là aujourd’hui c’est pour montrer qu’il y a une solidarité nationale », a-t-il souligné, appelant au passage « à ne pas confondre toutes les colères », référence à la contestation dans la majorité de la réforme du droit du travail.
« L’incident est clos », a déclaré de son côté le président de la FNSEA, Xavier Beulin, à propos du démontage du stand.
Le chef de l’Etat a par ailleurs mis la pression sur la grande distribution, accusée d’accentuer la crise des éleveurs en extorquant des baisses de tarifs à ses fournisseurs, en affirmant qu’il fallait revoir la Loi de modernisation de l’économie, adoptée en 2008 et accusée de ne pas protéger les producteurs dans les négociations commerciales.
« Je veux dire aux distributeurs: attention à ce que vous allez faire dans les 48 prochaines heures parce que ça va déterminer le contenu de cette prochaine loi », qui sera votée « avant l’été », a-t-il prévenu.
Les négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs s’achèvent lundi.
Avec l’effondrement généralisé des cours agricoles qui frappe en particulier les éleveurs, plus de 40.000 exploitations sont en situation d’extrême urgence, selon Stéphane Le Foll.
Ce n’est pas la première fois que le salon donne lieu à des débordements, même si le cru 2016 est particulièrement agité.
En 2001, Lionel Jospin, alors Premier ministre, avait été sifflé par des centaines d’éleveurs, tandis que l’édition 2008 avait été marquée par le désormais célèbre épisode du « Casse-toi pauvre con » lancé par le président Nicolas Sarkozy à un visiteur refusant de lui serrer la main.
Malgré la visite présidentielle houleuse, le public affluait en famille pour profiter de cette vitrine d’excellence de la France des terroirs.
La convivialité ne faisait pas oublier le contexte sécuritaire, avec une présence policière massive et des contrôles renforcés à l’entrée.
Les festivités ont été réduites en raison de l’état d’urgence: les nocturnes et la soirée des professionnels, le jeudi, ont été annulés.
« Il s’en fout complètement de nous », « Bon à rien », « On n’est pas des migrants », « Connard », « Fumier », ces éleveurs n’ont pas mâché leurs mots, exprimant le désespoir d’une profession au bord du gouffre.
Puis, vers 09H30, des dizaines de manifestants de la FNSEA ont démonté le stand du ministère de l’Agriculture et protesté à grands coups de sifflet, poussant les CRS à intervenir pour les mettre à l’écart.
Des participants ont été blessés, l’un d’eux se retrouvant le nez en sang, a constaté une journaliste de l’AFP. Le président n’était pas présent lors de cet incident.
Selon le préfet de police de Paris Michel Cadot, deux manifestants ont fait l’objet d’un contrôle d’identité et relâchés sans poursuites. Contrairement à un un militant CGT, qui a été condamné vendredi à 250 euros d’amende pour « outrages » lors d’une manifestation lundi à Mulhouse, lors de laquelle il avait lancé « Valls je t’emmerde ».
« Siffler le président de la République pour moi ce n’est pas acceptable », a déploré le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, qui accompagnait François Hollande.
« En même temps on était parfaitement conscients (…) qu’un certain nombre d’agriculteurs, d’éleveurs en particulier, allaient souhaiter exprimer la colère qu’ils ressentent », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a quitté le salon vers 12H30, après environ six heures de visite, soit la plus courte depuis le début de son quinquennat.
« Ce 53e salon est sans doute l’un des plus durs à vivre pour les agriculteurs » qui « veulent montrer l’excellence de leur travail » tout en exprimant « leur inquiétude, leur souffrance« , a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne Campagnes TV, juste avant de repartir.
« Si je suis là aujourd’hui c’est pour montrer qu’il y a une solidarité nationale », a-t-il souligné, appelant au passage « à ne pas confondre toutes les colères », référence à la contestation dans la majorité de la réforme du droit du travail.
« L’incident est clos », a déclaré de son côté le président de la FNSEA, Xavier Beulin, à propos du démontage du stand.
Le chef de l’Etat a par ailleurs mis la pression sur la grande distribution, accusée d’accentuer la crise des éleveurs en extorquant des baisses de tarifs à ses fournisseurs, en affirmant qu’il fallait revoir la Loi de modernisation de l’économie, adoptée en 2008 et accusée de ne pas protéger les producteurs dans les négociations commerciales.
« Je veux dire aux distributeurs: attention à ce que vous allez faire dans les 48 prochaines heures parce que ça va déterminer le contenu de cette prochaine loi », qui sera votée « avant l’été », a-t-il prévenu.
Les négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs s’achèvent lundi.
Avec l’effondrement généralisé des cours agricoles qui frappe en particulier les éleveurs, plus de 40.000 exploitations sont en situation d’extrême urgence, selon Stéphane Le Foll.
Ce n’est pas la première fois que le salon donne lieu à des débordements, même si le cru 2016 est particulièrement agité.
En 2001, Lionel Jospin, alors Premier ministre, avait été sifflé par des centaines d’éleveurs, tandis que l’édition 2008 avait été marquée par le désormais célèbre épisode du « Casse-toi pauvre con » lancé par le président Nicolas Sarkozy à un visiteur refusant de lui serrer la main.
Malgré la visite présidentielle houleuse, le public affluait en famille pour profiter de cette vitrine d’excellence de la France des terroirs.
La convivialité ne faisait pas oublier le contexte sécuritaire, avec une présence policière massive et des contrôles renforcés à l’entrée.
Les festivités ont été réduites en raison de l’état d’urgence: les nocturnes et la soirée des professionnels, le jeudi, ont été annulés.
A l’approche de la présidentielle de 2017 et en vue des primaires à droite, le rendez-vous du Salon sera aussi celui des politiques – surtout de l’opposition -prévus en nombre dans les allées parmi les quelque 700.000 visiteurs attendus jusqu’au 6 mars.
AFP