Le moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins adopté par l’Assemblée nationale

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La Proposition de Résolution créant un moratoire sur l'exploitation minière des fonds marins a été adoptée ce mardi 17 janvier par l'Assemblée Nationale. Un "premier pas dans l'arrêt de toutes exploitations minières des fonds marins dans les ZEE des pays d'Outre-mer et de France", s'est réjoui Tematai Le Gayic, député de la première circonscription de la Polynésie française. Une position qui n’est pourtant pas celle du Tavini qui s'était abstenu de voter un moratoire similaire à l’assemblée de Polynésie, le 8 décembre dernier.

Publié le 17/01/2023 à 15:33 - Mise à jour le 19/01/2023 à 9:25

La Proposition de Résolution créant un moratoire sur l'exploitation minière des fonds marins a été adoptée ce mardi 17 janvier par l'Assemblée Nationale. Un "premier pas dans l'arrêt de toutes exploitations minières des fonds marins dans les ZEE des pays d'Outre-mer et de France", s'est réjoui Tematai Le Gayic, député de la première circonscription de la Polynésie française. Une position qui n’est pourtant pas celle du Tavini qui s'était abstenu de voter un moratoire similaire à l’assemblée de Polynésie, le 8 décembre dernier.


L’Assemblée nationale a adopté, ce mardi, la Proposition de Résolution créant un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins. Signée par 170 députés issus de neuf groupes politiques, la Proposition défendue par le député de Gironde Nicolas Thierry applique le principe de précaution pour les générations futures.

En juin dernier, lors de la conférence des Nations unies sur les océans, Emmanuel Macron avait déclarer vouloir « élaborer un cadre légal pour mettre un coup d’arrêt à l’exploitation minière des fonds en haute mer« . Le Président de la République avait également annoncé en direct de la COP27 que la France s’engageait en faveur de l’interdiction de l’exploitation minière des fonds marins.

« Nous demandons en outre au Gouvernement de lancer un processus de révision et de réforme de l’AIFM (ndlr : Autorité internationale des fonds marins), afin d’en changer la structure et le fonctionnement et ainsi de garantir un processus décisionnel et réglementaire transparent« , a déclaré M. Thierry. Les défenseurs du moratoire craignent en effet que l’AIFM octroie des licences d’exploitation des grands fonds à partir de juillet 2023.

« Tirer profit des richesses de notre océan dans le respect de celui-ci est possible. Pourquoi donc, dans ces conditions, en détruire même une petite partie ?« , a lancé Tematai Le Gayic à la tribune. L’élu NUPES a tenu à rappeler à la représentation nationale française la relation particulière des Polynésiens à l’océan et son engagement contre « la course au profit […] au détriment de notre écosystème« .

L’intervention complète de Tematai Le Gayic à l’Assemblée est à retrouver ci-dessous :


Reste que la position du jeune député tranche avec celle du parti indépendantiste auquel il appartient. Comme l’ont relevé nos confrères de Radio 1, l’assemblée de Polynésie avait en effet adopté en décembre dernier une « déclaration solennelle » pour demander un moratoire similaire. Mais cette délibération présentée par le gouvernement Fricth n’avait pas reçu le soutien des élus du Tavini.

 « Le texte adopté par l’Assemblée de Polynésie n’a qu’une portée à l’intérieur de notre statut« , s’est expliqué Moetai Brotherson, député Tavini. Si le parti bleu ciel n’a pas voté pour ce texte à Tarahoi, c’est selon lui pour « l’absence de référence à la résolution de l’ONU réaffirmant la souveraineté du peuple maohi« , un vieux cheval de bataille du Tavini.

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