Le « meurtrier de Facebook » se suicide après trois jours de traque

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Publié le 17/04/2017 à 12:04 - Mise à jour le 17/04/2017 à 12:04

Repéré par la police près d’Erie (Pennsylvanie), Steve Stephens, devenu depuis le meurtre dimanche le suspect numéro un des Etats-Unis, « s’est suicidé par balle » après une brève poursuite, a annoncé la police de Pennsylvanie dans un tweet.

La voiture, une Ford Fusion blanche dont la description avait été largement diffusée par les médias, a été signalée à la police vers 11 heures locales sur le parking d’un McDonald’s près d’Erie, a précisé le chef de la police de Cleveland, Calvin Williams, lors d’un point de presse dans cette ville de l’Ohio où a eu lieu le meurtre. Dépêchée sur les lieux, la police a rapidement « arrêté la voiture » du suspect. C’est alors que l’homme, âgé de 37 ans, « s’est donné la mort », a expliqué Calvin Williams.

Erie se trouve à quelque 160 kilomètres de Cleveland, où Steve Stephens est soupçonné d’avoir tué dimanche un grand-père, Robert Goodwin Senior, 74 ans. Il ne connaissait pas cet ancien ouvrier à la retraite, père de neuf enfants, qui rentrait tranquillement d’un déjeuner de Pâques en famille.

Steve Stephens avait enregistré une vidéo de son meurtre, puis l’avait mise en ligne très rapidement sur Facebook. On l’y voit sortir de son véhicule et demander au vieil homme de répéter le nom d’une personne. Celui-ci s’exécute avant d’amorcer un mouvement de recul pendant que son meurtrier déclare: « elle est la raison pour laquelle cela va vous arriver« .

Dans une autre vidéo, Stephens affirmait aussi avoir tué 13 personnes et préparer un quatorzième meurtre. Une traque avait été lancée d’abord dans quatre Etats avant d’être élargie à tout le territoire américain. Quelque 50.000 dollars avaient été offerts pour toute information conduisant à son arrestation. « La priorité numéro un était de s’assurer que M. Stephens ne ferait pas d’autre victime« , a expliqué Stephen Anthony, un agent du FBI qui participait à la traque. « L’autre priorité était bien sur d’attraper Stephens sain et sauf, malheureusement, il a choisi que ce ne soit pas le cas« , a-t-il ajouté.

Le chef de la police de Cleveland a souligné combien la police aurait voulu l’interroger, pour retracer son parcours depuis dimanche mais aussi et surtout pour comprendre ses motivations. « Nous aurions vraiment voulu lui parler, pour savoir pourquoi il a fait ce qu’il a fait », car « il pourrait y avoir d’autres personnes dans des situations comparables« , a-t-il déclaré. « S’il y a des gens qui sont en difficulté, ou qui pensent avoir besoin d’aide, il faut qu’ils se signalent et qu’ils appellent. Ils peuvent appeler la police, on peut les renvoyer vers nos spécialistes en psychiatrie« , a-t-il expliqué simplement.

AFP

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