« Avec la calotte antarctique qui continue de fondre, nous prévoyons une hausse du niveau des océans de plusieurs mètres à cause de l’Antarctique dans les prochains siècles », a-t-il ajouté. Selon des études précédentes, une montée de 1,8 mètre d’ici 2100 -l’une des pires prévisions scientifiques- provoquerait l’inondation de nombreuses villes côtières abritant des millions de personnes dans le monde. Pour cette nouvelle étude, dont les conclusions sont publiées lundi, les chercheurs ont mené la plus longue évaluation de la masse des glaces dans dix-huit régions de l’Antarctique.
Elles ont permis de déterminer qu’entre 1979 et 1990, l’Antarctique avait perdu en moyenne 40 milliards de tonnes de masse glaciaire par an. À partir de 2009 et jusqu’en 2017, c’est passé à 252 milliards de tonnes chaque année.
Plus inquiétant encore, les scientifiques ont repéré des zones dans l’Est, autrefois considérées comme relativement « à l’abri du changement », mais qui perdent désormais beaucoup de glace.
« La région de la terre de Wilkes dans l’Est de l’Antarctique a, globalement, contribué de façon importante à la perte de masse même en remontant jusqu’aux années 1980 », a expliqué Rignot.
« Cette région est probablement beaucoup plus sensible au climat que ce qui était traditionnellement présumé et c’est important de le savoir parce qu’elle a davantage de glace que l’Antarctique de l’Ouest et la péninsule Antarctique réunies », a-t-il poursuivi.
Selon lui, le réchauffement de l’eau des océans va accélérer encore plus la fonte des glaces.
Leur température, ont démontré de récentes études, se réchauffe plus rapidement que ce que pensaient les scientifiques et ont atteint des records ces dernières années.
Rédaction web avec AFP