La France ferme son espace aérien aux avions et compagnies russes

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La France va fermer son espace aérien "aux avions et compagnies aériennes russes" à compter de dimanche soir, a annoncé le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, alors que l'Union européenne dans son ensemble s'apprête à faire de même.

Publié le 27/02/2022 à 9:11 - Mise à jour le 27/02/2022 à 9:13

La France va fermer son espace aérien "aux avions et compagnies aériennes russes" à compter de dimanche soir, a annoncé le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, alors que l'Union européenne dans son ensemble s'apprête à faire de même.

Tout au long de la journée de dimanche, les pays européens ont annoncé les uns après les autres la fermeture de leur ciel aux avions enregistrés en Russie.

En fin d’après-midi, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a annoncé que l’Union européenne allait fermer son espace aérien à « tous les avions appartenant à des Russes, enregistrés en Russie ou contrôlés par des intérêts russes » y compris les « jets privés des oligarques ».

Le ministre des Transports français Jean-Baptiste Djebbari a annoncé travailler à l’ouverture de nouvelles routes aériennes pour les compagnies françaises souhaitant desservir l’Asie.

« Il est évident que dans le cadre de mesures de réciprocité très certainement engagées par les Russes, l’espace sibérien (normalement survolé) sera fermé », a indiqué le ministre depuis l’aéroport d’Orly.

Moscou a déjà interdit le survol de son territoire aux avions de plusieurs pays comme le Royaume-Uni, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque.

Air France a anticipé la mesure en annonçant suspendre temporairement la desserte et le survol de la Russie. Conséquence directe, la compagnie a également interrompu ses vols de et vers la Chine, le Japon et le Corée, « le temps d’étudier les options de plan de vol permettant d’éviter l’espace aérien russe ».

« Les routes plus au sud passent par les pays du Golfe, par l’Inde, puis remontent par la Chine. Cela nous oblige à contacter ces différents pays et à obtenir des autorisations de survol, c’est un travail qui est en cours », a indiqué M. Djebbari.

Le manque à gagner pour les compagnies française représentera « plusieurs dizaines de millions d’euros », a estimé le ministre.

Concernant les expatriés Français vivant en Russie et privés de moyens pour rentrer chez eux, « il y aura un dialogue diplomatique et un soutien de la France à l’égard de ces ressortissants », a-t-il ajouté sans plus de précisions.

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