« Elle a fait un malaise vers 18h00. Les pompiers sont arrivés très vite, ont tout tenté pour la ranimer », a indiqué sa nièce qui vivait avec elle depuis des années.
« Elle est partie en quelques minutes », a-t-elle ajouté.
« Elle avait des problèmes de mémoire, je ne suis pas très surpris, mais profondément triste », a réagi son ami, le chanteur Dave, interrogé sur BFMTV, soulignant combien Annie Cordy incarnait « l’énergie ».
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Avec son tablier immaculé de « bonne du curé », ses nattes articulées de « Frida Oum Papa » et son truc en plume de « Tata Yoyo », la reine du music-hall français a consacré sa vie à la scène où elle ne voulait donner « Que du bonheur », titre d’un spectacle jazz et swing qu’elle donna au Casino de Paris et à l’Olympia.
Léonie Cooreman est née à Laeken, quartier de Bruxelles, le 16 juin 1928. « La France est mon pays et la Belgique ma patrie », disait-elle.
Blonde piquante, Annie Cordy a débuté dans des orchestres en chantant des standards américains, avant d’être engagée comme meneuse de revues au « Bœuf sur le Toit » à Bruxelles, puis à Paris au « Lido » en 1950, où elle devient Annie Cordy.
D’opérettes en comédies musicales (« La Route fleurie » avec Georges Guétary et Bourvil, « Visa pour l’amour » avec Luis Mariano, « Hello Dolly »), en passant par le rire, la chanson, le théâtre, le cinéma et les téléfilms, l’infatigable fantaisiste fait preuve d’un perfectionnisme quasi maniaque. Elle enchaîne répétitions, tournées, enregistrement de chansons et plateaux de cinéma, à un rythme impressionnant.
Et l’amuseuse professionnelle était également une excellente actrice. Après avoir débuté avec Sacha Guitry (« Si Versailles m’était conté », 1953), elle a élargi et ému son public par des rôles dramatiques dans « Le Passager de la pluie » de René Clément, « Le Chat » (Pierre Granier-Deferre) ou « La Rupture » (Claude Chabrol).
Chère Annie je me souviens des émissions que nous avons fait ensemble et de votre incroyable énergie et joie de vivre. Une leçon pour tous. Je continuerai à chanter « chaud cacao » à ma fille dans la voiture en pensant à vous. Reposez en paix 🖤 pic.twitter.com/rAVXzqexIf
— Arthur_Officiel (@Arthur_Officiel) September 4, 2020
En 2015, elle sonne tout aussi juste dans son rôle de grand-mère fugueuse dans « Les souvenirs » de Jean-Paul Rouve.
À l’occasion de ses 90 ans en 2018, Bruxelles avait baptisé un parc à son nom. « Cela fait un effet incroyable d’être ainsi reconnue par les siens », avait déclaré l’artiste à l’AFP, très émue par cet hommage dans son pays natal.