La péninsule de Noto, où de fortes pluies se sont abattues ce mercredi, et ses villes portuaires de Wajima et Suzu ressemblent désormais à des zones de guerre après le séisme du Nouvel An qui a heurté la région, atteignant une magnitude de 7,5 selon l’Institut américain de géophysique (USGS) et 7,6 selon la JMA.
Plusieurs centaines de répliques – certaines fortes également – se sont produites depuis ce tremblement de terre, et le tsunami qui a suivi lundi avec des vagues de plus d’un mètre ont balayé de nombreux bateaux, échoués sur les quais, ou les routes du bord de mer.
Des milliers de bâtiments de la péninsule de Noto ont été entièrement ou partiellement détruits par la catastrophe et peuvent encore l’être par les répliques, ce qui rend les opérations de sauvetage délicates. A chaque alerte, les secouristes doivent évacuer les décombres en urgence. Les autorités régionales font état de 73 morts et près de 400 blessés, un bilan qui devrait encore s’alourdir.
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Plus de 33.400 personnes sont réfugiées dans des centres d’hébergement installés dans les différents villages, selon les autorités, et près de 30.000 foyers sont toujours sans électricité dans le département d’Ishikawa.
Des répliques du séisme « pendant plusieurs mois »
« Avec un séisme d’une magnitude de 7,5, il faut s’attendre à avoir des répliques pendant plusieurs mois » , a déclaré mardi à l’AFP le géologue Robin Lacassin, directeur de recherche au CNRS.
« Plus de 40 heures sont passées depuis le désastre. Nous avons beaucoup de témoignages de gens qui ont besoin d’être secourus, a déclaré mercredi le Premier ministre Fumio Kishida après une nouvelle réunion de crise. Il s’agit d’une course contre la montre et nous continuons à faire notre possible pour sauver des vies, notre priorité » , a-t-il rappelé.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents au monde.