Les investigations se poursuivent. Une fratrie serait impliquée. Tous vivaient à Bruxelles. Le premier a été identifié comme étant l’un des kamikazes. Le deuxième est en garde à vue à Bruxelles. Les services antiterroristes sont sans nouvelles du troisième : est-il un des kamikazes ? est-il en fuite ? Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international établi par la justice belge.
Par ailleurs, les kamikazes qui se sont fait sauter autour du Stade de France vendredi soir pendant le match France-Allemagne, ont « voulu pénétrer dans l’enceinte », mais n’ont pas pu, selon Thierry Braillard, secrétaire d’État aux sports.
Le deuil national de trois jours décrété par François Hollande débute aujourd’hui dimanche. Le prochain Conseil des ministres examinera un projet de modification de la loi de 1955 sur l’état d’urgence pour en revoir le « périmètre » et la « durée », a annoncé François Hollande aux responsables parlementaires reçus à l’Élysée. François Hollande souhaite que l’état d’urgence dure 3 mois selon des sources de l’AFP.
La prorogation de l’état d’urgence au-delà de 12 jours ne peut être autorisée que par une loi, votée par le Parlement, qui en fixe sa durée définitive. L’état d’urgence permet notamment aux autorités « d’interdire la circulation des personnes ». La loi de 1955 a instauré cette procédure exceptionnelle au début de la guerre d’Algérie. Il n’a été décrété que deux fois depuis : en 1985, en Nouvelle-Calédonie, lors des affrontements qui avaient alors touché l’archipel, et en 2005, face aux émeutes dans les banlieues, à l’initiative du gouvernement de Dominique de Villepin.
Par ailleurs ce dimanche, une fausse alerte, due à une explosion d’appareil chauffant sur une terrasse ou des pétards, est à l’origine d’un mouvement de panique place de la République et aux alentours, selon des sources policières . Un mouvement de foule a eu lieu sur la place, où des dizaines de personnes étaient réunies en hommage aux victimes. Des rumeurs de tirs ont très vite circulé, notamment sur les réseaux sociaux. Inquiétude renforcée alors que la RATP annonçait dans le métro : « Ne descendez pas à la gare République, il y a eu des rafales de tirs ». Les forces de l’ordre se sont déployées. Un hélicoptère a survolé la zone. La place de la République s’est vide entièrement, témoignant de la nervosité la population, malgré les messages « même pas peur » déposés au milieu des bouquets et des bougies. Les manifestations sont interdites en vertu de l’état d’urgence décrété après les attentats
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Ce que l’on sait sur les 3 kamikazes identifiés
> L’autre, âgé de 31 ans, s’est fait exploser boulevard Voltaire, sans faire de victimes. Ce dernier fait partie d’une fratrie sur laquelle se concentrent les enquêteurs : un de ses frères a été placé en garde à vue en Belgique.
> Les services antiterroristes sont sans nouvelle du troisième, Abdeslam Salah, qui pourrait être lui aussi un des kamikazes ou en fuite. La justice belge a émis un mandat d’arrêt international, et la police française a lancé dimanche soir un appel à témoin à l’encontre de cet « individu dangereux ».
L’un des frères Abdeslam avait loué une Polo noire utilisée par les kamikazes et retrouvée garée devant le Bataclan.
Le troisième kamikaze, Omar Ismaïl Mostefaï, 29 ans, né à Courcouronnes (Essonne) avait été identifié samedi: il a participé à l’attaque du Bataclan.