Instagram allonge la liste noire d’images encourageant le suicide et l’automutilation

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Instagram, le réseau dédié aux photos et vidéos du groupe Facebook, a allongé lundi la liste d'images interdites susceptibles d'encourager le suicide ou l'automutilation, en y ajoutant les dessins et autres contenus fictifs.

Publié le 29/10/2019 à 11:44 - Mise à jour le 29/10/2019 à 11:44

Instagram, le réseau dédié aux photos et vidéos du groupe Facebook, a allongé lundi la liste d'images interdites susceptibles d'encourager le suicide ou l'automutilation, en y ajoutant les dessins et autres contenus fictifs.

Très populaire chez les jeunes, Instagram avait déjà interdit, début février, les photos montrant des blessures infligées à soi-même, pour aider à lutter contre ce fléau. « Nous n’autoriserons plus de représentations fictives d’automutilation ou de suicide sur Instagram, telles que des dessins ou du contenu de films ou de bandes dessinées », a déclaré le patron d’Instagram, Adam Mosseri, dans un billet de blog. « Nous retirerons également les images qui ne montrent pas (directement) l’automutilation ou le suicide mais sont relatives aux matériaux ou méthodes s’y associant », a-t-il ajouté.

La décision d’interdire de telles images avait été prise alors que le père d’une jeune Britannique, Molly Russell, qui s’est suicidée en 2017 à l’âge de 14 ans, accusait Instagram d’avoir une responsabilité dans ce drame. L’adolescente avait, selon son père, consulté beaucoup de contenu lié au suicide ou à l’automutilation. Le patron d’Instagram s’était alors dit « bouleversé » par la mort de l’adolescente. « C’est le genre de choses qui vous frappe en plein cœur et ne vous quitte plus », avait-il déclaré dans un entretien au quotidien britannique The Daily Telegraph.

« La réalité tragique est que certains jeunes sont influencés négativement par ce qu’ils voient en ligne et risquent donc de se blesser », a déclaré lundi Mosseri dans son billet de blog. « C’est un risque réel », a-t-il reconnu.

Instagram a indiqué que dans les trois mois ayant suivi le changement de politique, le service avait « réduit la visibilité de, ou ajouté des écrans de sensibilité » à plus de 834 000 éléments de contenu.

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